Azolla filiculoidesNoms communs : Azolle, Azolle fausse-filicule ou Azolle fausse-fougère MODALITÉS DE GESTION Des essais de contrôle biologique ont été menés dans le cadre du programme RINSE en Belgique, Pays-Bas et Royaume-Uni. Des expérimentations en Afrique du Sud ont permis de démontrer qu'un charançon, Stenopelmus rufinasus est un prédateur spécialisé de l'Azolle. En Europe, il a été introduit accidentellement avec l'Azolle en 1901. Les expérimentations menées en Europe ont porté sur des sites où Stenopelmus rufinasus était naturellement présent et sur d'autres sites où il a été relâché. Les résultats se sont avérés satisfaisants mais des expérimentations complémentaires sont nécessaires. En France, la colonisation d’Azolle fausse-fougère reste très localisée à des plans d’eau de petite dimension ou des réseaux de fossés stagnants. Ces développements ne durent généralement que quelques semaines. L’espèce fructifie rarement en France mais a une reproduction végétative très active. Sa dynamique est imprévisible : prolifération très importante une année, disparition complète pour réapparition quelques années plus tard sur le même site ou un peu plus loin. Les causes de ces développements éphémères sont ainsi difficiles à identifier et il n’y a l’heure actuelle aucune étude permettant de mettre en avant un éventuel rôle régulateur de Stenopelmus rufinasus en France, sur des sites où il serait déjà présent. L’espèce fait donc parfois l’objet de mesures de gestion très ponctuelles et localisées (ramassage avec une épuisette, regroupement des tapis d’azolle à l’aide de rondins de bois puis retrait manuel). Gestion de l'Azolle fausse-fougère sur deux stations au nord de la Corse La formation de tapis denses à la surface de l'eau peut modifier le fonctionnement des écosystèmes aquatiques colonisés, la lumière ne pénètre plus dans l'eau et les échanges de gaz diminuent, ce qui peut conduire à des conditions d'anoxie. En France, ce type d'impact reste cependant localisé à des plans d'eau de petite dimension ou des réseaux de fossés stagnants et ces développement ne durent généralement que quelques semaines (Fried, 2012). Les proliférations peuvent également aboutir à une gêne physique : limitation de la surface en eau libre pour les activités (pêche, natation), réduction du courant dans les rivières et canaux entraînant leur envasement et obstruction des pompes d'irrigation par exemple (Haury et Clergeau, 2014). Répartitions : Contributions : Yohan Petit (Office de l'Environnement de Corse) Date de rédaction : 21/11/2017, version 2 (mise à jour liens 22/02/2021) |
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