Coudair K. 2005. Recherche des méthodes de contrôle et de valorisation du bambou dans la zone centrale du parc national de Guadeloupe. Rapport de Licence professionnelle Protection de l’environnement. Parc national de la Guadeloupe. 56 pp.
Foch T. 2013. Bilan du chantier de régulation du Bambou autour de la Route de la Traversée, coeur national du Parc national de la Guadeloupe. Office national des forêts. 35 pp.
Foch T. et Van Laere G. 2016. Fiche technique. Méthode pour réguler et éradiquer le bambou (Bambusa vulgaris). Office national des forêts et parc national de la Guadeloupe. 11 pp.
GT IBMA. 2017. Bambusa vulgaris. Base d’information sur les invasions biologiques en milieux aquatiques. Groupe de travail national Invasions biologiques en milieux aquatiques. UICN France et Onema.
Nom commun : Bambou commun
Catégorie : FLORE
Famille : Poaceae
Milieu : Berges des cours d’eau
Origine géographique : Asie
Nom anglais : Common bamboo
Auteur : Schrad. ex J.C.Wendl. 1810
Introduction en France : Outre-mer
MODALITÉS DE GESTION
Le Bambou commun fait l’objet d’interventions de gestion dans le cœur du Parc national de la Guadeloupe. Une coupe à la tronçonneuse, suivie d’un ébranchage et d’une pose de bâche ont donné des résultats satisfaisants sur le site traité.
MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
Originaire du sud de l’Asie, le Bambou commun a été activement introduit au cours du 19e siècle pour fabriquer des clôtures et contrôler l’érosion des sols. Il est aujourd’hui largement répandu sur les zones tropicales de la planète. Il est cultivé pour de nombreux usages : bois de construction, meubles, textiles, artisanat, médecine traditionnelle, consommation humaine.
L’espèce a été introduite en Guadeloupe au 18ème siècle mais c’est dans les années 1960 qu’elle a été largement plantée et utilisée en bord de route et dans différentes zones montagneuses du massif de la Basse-Terre, pour consolider le terrain et embellir le paysage.
Les racines du bambou sont traçantes et le poids des cannes fragilise les terrains imbibés d’eau. En Guadeloupe, les tiges ployant au-dessus des routes les empêchent de sécher rapidement, encombrent la chaussée et réduisent la visibilité, augmentant le risque d’accident. Le Bambou élimine la végétation autochtone, à la fois par l’occupation du sol, du fait de son réseau racinaire important et par la réduction de l’ensoleillement, du fait de ses frondaisons serrées. Il appauvrit la diversité floristique et modifie considérablement les paysages naturels.
En Martinique, le Bambou se révèle envahissant notamment sur les bords des ravines, sur les crêtes et les cicatrices de glissement de terrain et sur les zones à forte déclivité du nord de l’île. Une fois installé, le bambou empêche le développement des espèces indigènes tout en favorisant de nouveaux glissements de terrain (UICN France, 2016).
L’espèce développe des peuplements monospécifiques étendus qui entrent en compétition avec la végétation indigène pour l’accès à la lumière et aux ressources (Blundell et al., 2003). L’espèce envahit également les habitats rivulaires et les ripisylves (Okutomi et al., 1996). Il perturbe également le processus de succession dans les zones perturbées, les forêts secondaires et les bords des forêts dans les forêts côtières et riveraines (Blundell et al., 2003).
Dans de nombreuses îles des Caraïbes (comme par exemple la Jamaïque, Tobago et Porto Rico), B. vulgaris a colonisé de nombreux ruisseaux à l’intersection des routes et a formé des peuplements monospécifiques dans certaines zones rivulaires (Blundell et al., 2003). Une étude menée dans les régions riveraines des monts de Luquillo (Porto Rico) a montré que les bambous introduits peuvent avoir des impacts sur les macroinvertébrés des cours d’eau par l’altération des ressources alimentaires (modification de l’apport en litière) (O’Connor et al., 2000).
Répartitions :
A La Réunion
En Guadeloupe
Contributions :
Date de rédaction : 09/02/2017, version 1
La coordination et l’animation du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
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