Cervus nipponNom commun : Cerf sika MODALITÉS DE GESTION Géré par plan de chasse, il faisait l’objet d’un suivi annuel des prélèvements par le réseau « Ongulés sauvages » (Saint-Andrieux et al., 2018). Ces données ont permis d’obtenir un indicateur relatif de ses populations. Les prélèvements annuels hors enclos et par plan de chasse n’ont jamais dépassé les 200 animaux avec une stabilité sur les 20 dernières années bien que les attributions soient en général 3 à 4 fois supérieures. Pour la saison de chasse 2017-2018, 61 Cerfs sika ont fait l’objet d’un tel prélèvement dans 10 départements. Les prélèvements sans plan de chasse (destructions par battues administratives), les collisions avec des véhicules ne sont pas connus. MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS Le Cerf sika peut s’hybrider avec d’autres ongulés. Cette hybridation, quoique peu fréquente chez les ongulés reste néanmoins possible dans certaines conditions. Dans les territoires où il a été introduit en Europe, les premiers hybrides entre le Cerf sika et le Cerf élaphe ont été observés dans des parcs et enclos, notamment en Irlande dans le Parc de Powerscourt dans les années 1860, et s’observent désormais en nature en Grande Bretagne, en Allemagne, en Tchèquie. Les données génétiques collectées sur les populations de cerf élaphe au Royaume-Uni apportent des éclairages importants. D’une part, ces études montrent qu’il existe un sens préférentiel à l’hybridation : ce sont surtout les mâles sika qui fécondent les biches élaphe. Si les périodes reproductives entre les deux espèces diffèrent, on constate que cet obstacle n’est pas suffisant pour empêcher l’hybridation. Potentiellement, le rut du Cerf sika, qui se déroule en octobre novembre, peut coïncider avec les chaleurs plus tardives observées chez les bichettes élaphe. De même, les biches élaphe adultes non fécondées pendant le rut de septembre-octobre vont présenter une activité ovarienne cyclique (allant jusqu’en janvier-février). Le Cerf sika peut avoir également un impact écologique important sur les écosystèmes par abroutissement lorsqu’il est en surnombre où qu’il se surajoute à celui causé par d’autres cervidés. Enfin, le Cerf sika semble être à l’origine d’un parasite intestinal transmis au Cerf élaphe et au Chevreuil européen : le nématode ashworthius sidemi. (Ferté et al., 2000). Répartitions : Contributions : Jean-François MAILLARD, OFB Date de rédaction : 26/03/2020, version 2 |
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