Pas de retour d’expérience de gestion disponible actuellement
Bouchon, C. Mellinger, J. et Bouchon-Navaro, Y., 2015. Halophila stipulacea : une espèce invasive de Phanérogame marine dans les Antilles. UMR BOREA, DYNECAR, Labex CORAIL, Université des Antilles. Pointe-à-Pitre, Guadeloupe, France
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Espèce non réglementée.
OFB & UICN France. 2021. Halophila stipulacea. Base d’information sur les espèces exotiques envahissantes. Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN France et Office français de la biodiversité.
Noms communs : Halophile stipulée
Catégorie : FLORE
Famille : Hydrochataceae
Milieu : Littoral
Origine géographique : Océan Indien et mer Rouge
Nom anglais : Halophila seagrass, Mediterranean seagrass, Broadleaf seagrass
Auteur : (Forssk.) Asch., 1867
Introduction en France : Métropole et Antilles
MODALITÉS DE GESTION
Aucune mesure de gestion spécifique n’est actuellement déployée en France métropolitaine ou dans les pays européens concernés par sa présence. Une fois installée, son éradication semble difficilement atteignable en raison de son aptitude à recouvrir rapidement de grandes surfaces.
Aux Antilles, les superficies concernées sont désormais trop importantes pour envisager des opérations d’arrachages qui pourraient par ailleurs amplifier le risque de propagation.
MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
En Méditerranée, l’espèce est arrivée par le canal de Suez et a été signalée en Grèce dès 1894. Halophila stipulacea a été observée pour la première fois en Martinique en 2006, puis signalée à Saint-Martin et en Guadeloupe en 2011. Son introduction dans la Caraïbe serait liée aux navires de plaisance venant d’abord de Méditerranée, puis naviguant entre les îles des Antilles disséminant ainsi des fragments de cette plante capable de se reproduire de manière végétative. En raison de la fragilité de l’ancrage racinaire d’H. stipulacea, il est probable que lors d’épisodes cycloniques, une grande part de ces herbiers soient arrachés par la houle, ce qui perturberait les communautés faunistiques et floristiques associées tout en permettant à l’espèce de se disperser.
Un premier herbier de H. stipulacea a été observé sur la côte d’Azur en juin 2021 (Thibaut et al., 2022). La présence d’un réseau dense de traces d’ancrage des bateaux laisse supposer que son introduction en métropole est liée au mouillage des bateaux de plaisance.
Les herbiers présentent une capacité à s’étendre rapidement et à supporter différents types de conditions environnementales, c’est pourquoi, cette espèce représente une menace potentielle pour la biodiversité locale et régionale. En Guadeloupe, l’espèce est très compétitive vis-à-vis de Syringodium filiforme et des autres espèces d’Halophila indigènes, au point d’entraîner la disparition de ces herbiers autrefois dominants, lorsqu’elles rentrent en contact avec ces derniers (Bouchon et al., 2015). Ses impacts environnementaux restent cependant à étudier sur les côtes méditerranéennes.
Répartitions :
En France
Dans le monde
Contributions : Cette fiche a été réalisée en collaboration avec l’UMS PatriNat dans le cadre de la Directive-cadre Stratégie pour le milieu marin
Date de rédaction : 20/12/2021, version 1
La coordination et l’animation du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
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