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Espèce inscrite sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union Européenne, en application du règlement européen n°1143/2014
Espèce inscrite sur l’arrêté du 14 février 2018 relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces animales exotiques envahissantes sur le territoire métropolitain.
Détention possible uniquement dans le cadre des mesures transitoires et des mesures dérogatoires au règlement européen :
Tous les animaux doivent être pourvus d’un marquage en permettant la reconnaissance individuelle (arrêté du 08 octobre 2018).
Espèce inscrite à l’arrêté du 2 septembre 2016.
GT IBMA. 2017. Nyctereutes procyonoides. Base d’information sur les invasions biologiques en milieux aquatiques. Groupe de travail national Invasions biologiques en milieux aquatiques. UICN France et Onema.
Nom commun : Chien viverrin
Catégorie : FAUNE
Famille : Canidae
Milieu : Eau douce
Origine géographique : Extrême-Orient (Chine, Corée, Japon)
Nom anglais : Raccoon dog
Auteur : Gray, 1834
Introduction en France : Métropole
MODALITÉS DE GESTION
Le piégeage du chien viverrin est autorisé toute l’année, et hors de la période de chasse, son tir est soumis à autorisation délivrée par le préfet.
Un programme Life Européen de 3 ans a été lancé en 2010 sur la régulation du chien viverrin en Suède, en Finlande et au Danemark, où les populations sont importantes. Il comprend la mise en place de pièges photographiques, de pose de balises GPS sur des individus, et des campagnes de piégeages et de stérilisation (Dalh et al. 2013). Les premiers résultats sont positifs, mais les modèles utilisés montrent que la population ne diminuera significativement que si ces actions sont poursuivies sur le long terme.
MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
Importé en Europe de l’est pour les élevages de fourrures entre les années 1930 et 1950, l’espèce s’est ensuite répandue en Europe via des échappées ou des relâchés. En France, des individus sont observés depuis les années 1970 : une enquête de l’ONCFS a rapporté 74 observations entre 1975 et 2005, dont 4 cas de reproduction en nature, et 64 nouvelles données ont été enregistrées entre 2005 et 2013 (Léger et Ruette, 2014). La plupart des individus observés dans le nord-est (Alsace, Lorraine et Franche-Comté) seraient issus des populations allemandes, et les observations sur le reste du territoire seraient issus d’évasions de parcs zoologiques ou de particuliers. Ces observations restent rare en France, et il ne semble pas y avoir d’installation d’un foyer de population, cependant le dynamisme des populations en Allemagne implique une vigilance face l’évolution de la situation.
Le chien viverrin est suspecté d’avoir un impact sur les populations d’amphibiens, notamment sur les îles et les habitats fragmentés (Kauhala et Auniola, 2001). Il rentre en compétition, directe ou indirecte, avec le Blaireau et le Renard roux (Kauhala et Auttila, 2010 ; Kauhala et Kowalczyk, 2011). Il est également un vecteur de la rage, de la gale, de la trichinose et d’Echinococcus multilocularis (plathelminthe) (Kauhala et Auniola, 2001 ; Duscher et al., 2017).
Répartitions :
En France
Dans le monde
Contributions : Jean-François Maillard, ONCFS.
Date de rédaction : 07/03/2017, version 1 (Règlementation mise à jour le 27/03/2020)
La coordination et l’animation du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
UICN Comité français
259-261 rue de Paris
93100 Montreuil
Office français de la biodiversité
Le Nadar Hall C – 5 Allée Félix Nadar 94300 Vincennes