Pas de retour d’expérience de gestion disponible actuellement
Espèce susceptible de provoquer des déséquilibres biologiques en eaux douces et dont l’introduction est interdite selon les articles L 432-10 et R432-5 du code de l’environnement.
GT IBMA. 2016. Orconectes immunis. Base d’information sur les invasions biologiques en milieux aquatiques. Groupe de travail national Invasions biologiques en milieux aquatiques. UICN France et Onema.
Nom commun : Écrevisse calicot
Catégorie : FAUNE
Famille : Cambaridae
Milieu : Eau douce
Origine géographique : Est des États-Unis
Nom Anglais : Calico crayfish
Auteur : Hagen, 1870
Introduction en France : métropole
MODALITÉS DE GESTION
L’espèce ne fait pas l’objet de mesures de gestion particulière en France.
Sa pêche est autorisée au même titre que les autres écrevisses américaines, aux détenteurs d’une carte de pêche. Son transport à l’état vivant n’est pas interdit (depuis abrogation de l’article 432-11 du Code de l’environnement), cependant il est interdit de l’introduire dans le milieu naturel (articles L.432-10 et R432-5 du code de l’environnement).
Une synthèse des méthodes de contrôle des populations d’écrevisses invasives a été réalisée par l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Poulet, 2014) et présente succinctement les différentes méthodes envisageables (contrôle mécanique, physique, biologique, par biocides et autocides).
MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
L’espèce est observée pour la première fois en France en Alsace en 2010, sur le Rothbach, sous-affluent du Rhin (Collas et al., 2012), où une population est considérée naturalisée. Son origine n’est pas connue avec certitude, mais il est fort probable que cette population provienne d’un transfert d’animaux vivants issus des populations d’Allemagne, où l’espèce est observée dans le Rhin depuis les années 1990 (Dehus et al., 1999), voire d’individus issus d’aquariophilie ayant été relâchés (Collas et al., 2012).
En France, l’espèce connaît actuellement une expansion rapide sur le bassin du Rhin où elle colonise le Rhin, certains de ses affluents et de nombreuses ballastières ou plans d’eau (Oieau, 2016).
Porteuse saine de la peste des écrevisses ou aphanomycose (Schrimpf et al., 2013), elle représente, comme les autres écrevisses américaines, une menace pour les espèces indigènes (Collas et al., 2012). Elle présente également des caractères biologiques avantageux en termes de compétition interspécifique : croissance rapide, fécondité élevée, agressivité, etc. Les conséquences de sa présence les différentes composantes de l’écosystème ne sont pas documentées.
Cependant, Chucholl (2012) la décrit comme une espèce fortement invasive. Cet auteur (2008) précise qu’elle concurrence les autres espèces d’écrevisses et notamment l’écrevisse américaine (Orconectes limosus).
Répartitions :
En France
Contributions : Marc Collas, Agence française pour la biodiversité
Date de rédaction : 28/09/2017, version 2.
La coordination et l’animation du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
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