Pterois volitans


Nom commun : Rascasse volante du Pacifique, Poisson-lion
Catégorie : FAUNE
Famille : Scorpaenidae
Milieu : Eau marine, Herbiers, sables, récifs, mangroves, estuaires et structures artificielles
Origine géographique : Mer Rouge et Océan Indien
Nom anglais : Red lionfish ou common lionfish
Auteur : Linnaeus, 1758
Introduction en France : Outre mer (Martinique, Guadeloupe, Saint-Barthélemy, Saint Martin)

MODALITÉS DE GESTION
Plusieurs projets ont été conduits pour renforcer la gestion de cette espèce. A l’échelle des Antilles françaises (Martinique, Guadeloupe, Saint-Barthélemy, Saint Martin), le projet PoLiPA (2013-2015) visait à : identifier et améliorer les pratiques mises en place pour le contrôle de l’invasion , mettre en place des équipes réactives pouvant intervenir rapidement, alerter et informer les catégories d’usagers des milieux marins, améliorer la communication, les collaborations et l’évaluation des impacts écologiques et du contrôle des populations de poissons lion, obtenir des consensus sur les stratégies de contrôle, évaluer l’impact socio-économique de l’invasion du Poisson lion.

MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
En Atlantique ouest, l’origine de l’invasion des côtes par P. volitans principalement et P. miles (espèce très proche de P. volitans) de manière plus anecdotique est incertaine. Il est probable que des spécimens liés au commerce des espèces d’ornementation aient été relâchés, intentionnellement ou accidentellement, dans la nature dès les années 90 (USGS). Une hypothèse d’origine unique en 1992, à la suite de l’échappement de quelques spécimens d’un aquarium endommagé par une tempête dans la baie de Biscayne est également proposée (Courtenay, 1995). Cette hypothèse est cependant régulièrement remise en question (USGS).

Dans les Antilles françaises, le P. volitans a d’abord été observée à Saint-Martin en juillet 2010, puis en Guadeloupe en septembre 2010. En 2011, il est également signalé en Martinique et à Saint Barthélémy. Depuis 2014, l’espèce est présente dans tout le golfe du Mexique et les Caraïbes.

L’invasion du Poisson-lion affecte les réseaux trophiques marins de divers habitats en diminuant considérablement l’abondance et la diversité des espèces (Albins & Hixon, 2008 ; Morris & Whitfield, 2009). En deux ans, le P. volitans a réduit de 65 % la biomasse de petits poissons des récifs des Bahamas (Green et al., 2012). En consommant en grande quantité les juvéniles et les proies des poissons piscivores locaux et en étant un compétiteur spatial pour d’autres poissons prédateurs et macro-crustacés, comme la langouste, le Poisson lion affaiblit les stocks de ces organismes et exacerbe les effets de la surpêche commerciale et de loisir (Albins & Hixon 2013).

Les rascasses volantes (P. volitans et P. miles) ont une chair appréciée et nutritive. Les épines des rascasses volantes sont cependant venimeuses. Les piqûres sont très douloureuses voire mortelles dans de rares cas (Cerland, 2014). Elles peuvent causer des œdèmes, rougeurs, saignements, nausées, engourdissements, douleurs articulaires, maux de têtes, vertiges, confusions, désorientations, paralysies, et convulsions. Le venin est thermosensible et peut être détruit par une source de chaleur.

Dans les Antilles françaises, le coût total généré par l’invasion du poisson-lion (P. volitans) a été estimé à plus de 10 millions d’euros par an (Binet et Schmidt, 2015) en raison des pertes économiques (pêche et tourisme) liées à la dégradation de la valeur des services d’approvisionnement et de support fournis par les écosystèmes tropicaux.

Répartitions :
En France
Dans le monde

Contributions : Cette fiche a été réalisée en collaboration avec l’UMS PatriNat dans le cadre de la Directive-cadre Stratégie pour le milieu marin - Relecture par Cécile Massé (UMS PatriNat) et Coraline Jabouin (OFB)

Date de rédaction : 30/06/2020, version 1.



Product Description

Pas de retour d'expérience de gestion disponible actuellementInitiative Outre-mer
DORISINPN
GISD
CABI
FishBase
USGSAlbins, M. & Hixon, M. 2013. Worst case scenario: potential long-term effects of invasive predatory lionfish (Pterois volitans) on Atlantic and Caribbean coral-reef communities. Environmental Biology of Fishes, 96:1151-1157.

Albins, Mark A. & Mark A. Hixon. 2008. Invasive Indo-Pacific lionfish Pterois volitans reduce recruitment of Atlantic coral-reef fishes. Marine Ecology Progress Series,367: 233–238

Binet, T., Smidt, O. 2015. Evaluation économique de la lutte contre le poisson-lion dans les Petites Antilles françaises.  Etude relative au projet Projet PoLiPA -Poisson-Lion dans les Petites Antilles : gestion, lutte, recherche et coordination. Vertigo Lab, OMMM, SNB. 59p.

Bouchon C., Bouchon-Navaro Y. 2010. Invasion de la mer Caraïbe par Pteroïs volitans. Université des Antilles et de la Guyane, 24p.

Cerland L. 2014. Analyse de l’incidence et des caractéristiques cliniques de l’envenimation par le poisson-lion en Martinique. Thèse de Doctorat de Médecine, Université des Antilles et de la Guyane, p. 118.

Courtenay W.R. 1995. Marine fish introductions in southeastern Florida. American Fisheries Society, Introduced Fish Section Newsletter 14: 2-3.

Green, S., Akins, J., Maljkovi, A., Côté, I., 2012. Invasive lionfish drive Atlantic coral reef fish declines. PLoS One 7:e32596

Les invasions biologiques aux Antilles françaises. Diagnostic et état des lieux des connaissances. (2013). Rapport DEAL Martinique et Guadeloupe. 88 pages.

Morris, J.A., Whitfield, P.E. 2009. Biology, Ecology, Control and Management of the Invasive Indo- Pacific Lionfish : An Updates Integrated Assessment. NOAA Technical Memorandum NOS NCCOS 99.57 pages.

Maréchal J.-P. et Trégarot E. 2015. Connaissances sur les populations de poisson-lion aux Antilles françaises et stratégie de lutte. Rapport de synthèse – projet POLIPA – Stratégie Nationale pour la Biodiversité. Observatoire du Milieu Marin Martiniquais. 42p.Espèce non règlementée

CITATION

OFB & UICN France. 2020. Pterois volitans. Base d’information sur les espèces exotiques envahissantes. Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN France et Office français de la biodiversité.

Pterois volitans – Centre de ressources

Ressources

Pas de retour d’expérience de gestion disponible actuellement

Albins, M. & Hixon, M. 2013. Worst case scenario: potential long-term effects of invasive predatory lionfish (Pterois volitans) on Atlantic and Caribbean coral-reef communities. Environmental Biology of Fishes, 96:1151-1157.

Albins, Mark A. & Mark A. Hixon. 2008. Invasive Indo-Pacific lionfish Pterois volitans reduce recruitment of Atlantic coral-reef fishes. Marine Ecology Progress Series,367: 233–238

Binet, T., Smidt, O. 2015. Evaluation économique de la lutte contre le poisson-lion dans les Petites Antilles françaises.  Etude relative au projet Projet PoLiPA -Poisson-Lion dans les Petites Antilles : gestion, lutte, recherche et coordination. Vertigo Lab, OMMM, SNB. 59p.

Bouchon C., Bouchon-Navaro Y. 2010. Invasion de la mer Caraïbe par Pteroïs volitans. Université des Antilles et de la Guyane, 24p.

Cerland L. 2014. Analyse de l’incidence et des caractéristiques cliniques de l’envenimation par le poisson-lion en Martinique. Thèse de Doctorat de Médecine, Université des Antilles et de la Guyane, p. 118.

Courtenay W.R. 1995. Marine fish introductions in southeastern Florida. American Fisheries Society, Introduced Fish Section Newsletter 14: 2-3.

Green, S., Akins, J., Maljkovi, A., Côté, I., 2012. Invasive lionfish drive Atlantic coral reef fish declines. PLoS One 7:e32596

Les invasions biologiques aux Antilles françaises. Diagnostic et état des lieux des connaissances. (2013). Rapport DEAL Martinique et Guadeloupe. 88 pages.

Morris, J.A., Whitfield, P.E. 2009. Biology, Ecology, Control and Management of the Invasive Indo- Pacific Lionfish : An Updates Integrated Assessment. NOAA Technical Memorandum NOS NCCOS 99.57 pages.

Maréchal J.-P. et Trégarot E. 2015. Connaissances sur les populations de poisson-lion aux Antilles françaises et stratégie de lutte. Rapport de synthèse – projet POLIPA – Stratégie Nationale pour la Biodiversité. Observatoire du Milieu Marin Martiniquais. 42p.

Espèce non règlementée

CITATION

OFB & UICN France. 2020. Pterois volitans. Base d’information sur les espèces exotiques envahissantes. Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN France et Office français de la biodiversité.

SKU Pterois volitans Categories , , , Tags , ,

Pterois volitans

Nom commun : Rascasse volante du Pacifique, Poisson-lion
Catégorie : FAUNE
Famille : Scorpaenidae
Milieu : Eau marine, Herbiers, sables, récifs, mangroves, estuaires et structures artificielles
Origine géographique : Mer Rouge et Océan Indien
Nom anglais : Red lionfish ou common lionfish
Auteur : Linnaeus, 1758
Introduction en France : Outre mer (Martinique, Guadeloupe, Saint-Barthélemy, Saint Martin)

MODALITÉS DE GESTION
Plusieurs projets ont été conduits pour renforcer la gestion de cette espèce. A l’échelle des Antilles françaises (Martinique, Guadeloupe, Saint-Barthélemy, Saint Martin), le projet PoLiPA (2013-2015) visait à : identifier et améliorer les pratiques mises en place pour le contrôle de l’invasion , mettre en place des équipes réactives pouvant intervenir rapidement, alerter et informer les catégories d’usagers des milieux marins, améliorer la communication, les collaborations et l’évaluation des impacts écologiques et du contrôle des populations de poissons lion, obtenir des consensus sur les stratégies de contrôle, évaluer l’impact socio-économique de l’invasion du Poisson lion.

MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
En Atlantique ouest, l’origine de l’invasion des côtes par P. volitans principalement et P. miles (espèce très proche de P. volitans) de manière plus anecdotique est incertaine. Il est probable que des spécimens liés au commerce des espèces d’ornementation aient été relâchés, intentionnellement ou accidentellement, dans la nature dès les années 90 (USGS). Une hypothèse d’origine unique en 1992, à la suite de l’échappement de quelques spécimens d’un aquarium endommagé par une tempête dans la baie de Biscayne est également proposée (Courtenay, 1995). Cette hypothèse est cependant régulièrement remise en question (USGS).

Dans les Antilles françaises, le P. volitans a d’abord été observée à Saint-Martin en juillet 2010, puis en Guadeloupe en septembre 2010. En 2011, il est également signalé en Martinique et à Saint Barthélémy. Depuis 2014, l’espèce est présente dans tout le golfe du Mexique et les Caraïbes.

L’invasion du Poisson-lion affecte les réseaux trophiques marins de divers habitats en diminuant considérablement l’abondance et la diversité des espèces (Albins & Hixon, 2008 ; Morris & Whitfield, 2009). En deux ans, le P. volitans a réduit de 65 % la biomasse de petits poissons des récifs des Bahamas (Green et al., 2012). En consommant en grande quantité les juvéniles et les proies des poissons piscivores locaux et en étant un compétiteur spatial pour d’autres poissons prédateurs et macro-crustacés, comme la langouste, le Poisson lion affaiblit les stocks de ces organismes et exacerbe les effets de la surpêche commerciale et de loisir (Albins & Hixon 2013).

Les rascasses volantes (P. volitans et P. miles) ont une chair appréciée et nutritive. Les épines des rascasses volantes sont cependant venimeuses. Les piqûres sont très douloureuses voire mortelles dans de rares cas (Cerland, 2014). Elles peuvent causer des œdèmes, rougeurs, saignements, nausées, engourdissements, douleurs articulaires, maux de têtes, vertiges, confusions, désorientations, paralysies, et convulsions. Le venin est thermosensible et peut être détruit par une source de chaleur.

Dans les Antilles françaises, le coût total généré par l’invasion du poisson-lion (P. volitans) a été estimé à plus de 10 millions d’euros par an (Binet et Schmidt, 2015) en raison des pertes économiques (pêche et tourisme) liées à la dégradation de la valeur des services d’approvisionnement et de support fournis par les écosystèmes tropicaux.

Répartitions :
En France
Dans le monde

Contributions : Cette fiche a été réalisée en collaboration avec l’UMS PatriNat dans le cadre de la Directive-cadre Stratégie pour le milieu marin – Relecture par Cécile Massé (UMS PatriNat) et Coraline Jabouin (OFB)

Date de rédaction : 30/06/2020, version 1.

Contact us

For any information, do not hesitate to contact us. We will come back to you as soon as possible. The IAS resource center implementation team.

Not readable? Change text. captcha txt
X