Wasmannia auropunctata


Nom commun : Petite fourmi de feu
Catégorie : FAUNE
Famille : Formicidae
Milieu : Terrestre
Origine géographique : Amérique du Sud et Amérique Centrale
Nom Anglais : Little fire ant
Auteur : Roger, 1863
Introduction en France : Métropole et outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Barthélemy, Wallis et Futuna, Polynésie, Nouvelle-Calédonie)

MODALITÉS DE GESTION
Pour limiter la prolifération de cette fourmi, il est important d’éliminer les zones propices à son développement (recoins humides notamment, tas d’herbe, zones ombragées….). Il est également important de ne pas transporter de reines depuis le lieu infesté vers une autre zone encore indemne (par le transport de végétaux et autres matériaux infestés).

En Polynésie française des épandages sont réalisés à l'aide de drone, en alternance avec l'utilisation d'appâts spécifiques (REX en cours).

MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
Jusqu'en 2022, cette espèce n’était présente en France que dans les outre-mer : Martinique et Guadeloupe dans les Antilles françaises et dans les collectivités du Pacifique (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna). En métropole, l'identification d'individus appartenant à Wasmannia auropunctata et récoltés dans le jardin d’une résidence à Toulon a été confirmé en août 2022. Une zone d’environ 1 ha a été localisée mais il est probable que d’autres zones soient déjà envahies. La taille de cette zone et la densité d’ouvrières rencontrées lors des deux prospections réalisées suggèrent une présence de l’espèce depuis quelques années.

En Europe, W. auropunctata est connu pour avoir établi des populations dans le sud de l'Espagne, dans la région de Malaga (Espadaler et al., 2018). Avant cela, elle a été signalée pour la première fois dans des serres en 1927 au Royaume-Uni, en 1952 en Allemagne, en 1988 aux Pays-Bas lors d'une inspection à l'importation au Service de la protection des végétaux, et en 2006 en Italie.

Sur le plan écologique, la Petite fourmi de feu est un prédateur ubiquiste. Ses impacts sur la faune concernent les invertébrés mais aussi les vertébrés (reptiles, oiseaux, mammifères) et peuvent être directs, par prédation, et indirects par compétition ou en favorisant des insectes suceurs de sève sur les végétaux (Jourdan et al., 2000 ; Jourdan et al., 2001 ; Le Breton et al., 2003 ; Wetterer, 2013).  Une étude récente a évalué son coût économique global à près de 20 milliards de dollars (Angulo et al., 2022).

Des piqûres répétées de cette fourmi peuvent provoquer l’altération de la vue et des cas de kératopathie ont été observés à Tahiti chez les chats et les chiens vivant à son contact. Chez les humains, les piqûres sont très irritantes et posent un problème sanitaire direct car en fonction des individus, la réaction cutanée peut être plus ou moins intense et longue, et accompagnée ou non de démangeaisons. Des sujets sensibles peuvent développer des phénomènes allergiques tels qu’une hypersensibilisation à la piqûre.

Répartitions :
En France
Dans le monde

Contributions :  Olivier Blight (Université d’Avignon, UMR IMBE) & Quentin Rome (MNHN)

Date de rédaction : 26/10/2022, version 2



Product Description

Eradication de la Petite fourmi de feu dans la falaise de Te Maru Ata à Tahiti (Polynésie française)Premier signalement de la Petite fourmi de feu ou fourmi électrique (Wasmannia auropunctata) en métropole (département du Var)INPN
GISD
CABIAngulo, E., Hoffmann, B. D., Ballesteros-Mejia, L., Taheri, A., Balzani, P., Bang, A., … & Courchamp, F. (2022). Economic costs of invasive alien ants worldwide. Biological Invasions, 1-20.

Blight. O. (2020) Risk assessment of Wasmannia auropunctata for the European Union. In : Study on Invasive Alien Species – Development of Risk Assessments.

Espadaler, X., Pradera, C., & Santana, J. A. (2018). The first outdoor-nesting population of Wasmannia auropunctata in continental Europe (Hymenoptera, Formicidae). Iberomyrmex, 10, 1-8.

Global Invasive Species Database (2022) Species profile: Wasmannia auropunctata

Jourdan, H., Sadlier, R., & Bauer, A. (2000). Premières observations sur les consequences de l’invasion de Wasmannia auropunctata 1863 (Roger) sur les prédateurs superieurs dans les ecosystemes néocalédoniens. Actes des Colloques Insectes Sociaux13, 121-126.

Jourdan, H., Sadlier, R. A., & Bauer, A. M. (2001). Little fire ant invasion (Wasmannia auropunctata) as a threat to New Caledonian lizards: evidences from a sclerophyll forest (Hymenoptera: Formicidae). Sociobiology38(3), 283-302.

Le Breton, J., Chazeau, J., & Jourdan, H. (2003). Immediate impacts of invasion by Wasmannia auropunctata (Hymenoptera: Formicidae) on native litter ant fauna in a New Caledonian rainforest. Austral Ecology28(2), 204-209.

Plan de Prévention contre les fourmis envahissantes dans le Pacifique (2004)

Vonshak, M., Dayan, T., Ionescu-Hirsh, A. et al. The little fire ant Wasmannia auropunctata: a new invasive species in the Middle East and its impact on the local arthropod fauna. Biol Invasions 12, 1825–1837 (2010). https://doi.org/10.1007/s10530-009-9593-2

Wetterer, J. K. (2013). Worldwide spread of the little fire ant, Wasmannia auropunctata (Hymenoptera: Formicidae). Terrestrial Arthropod Reviews, 6(3), 173-184.

Risk assessment template developed under the "Study on Invasive Alien Species Development of risk assessments to tackle priority species and enhance prevention"

Espèce inscrite sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union Européenne, en application du règlement européen  n°1143/2014

CITATION

OFB & UICN France. 2022. Wasmannia auropunctata . Base d’information sur les espèces exotiques envahissantes. Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN France et Office français de la biodiversité.

Wasmannia auropunctata – Centre de ressources

Ressources

Angulo, E., Hoffmann, B. D., Ballesteros-Mejia, L., Taheri, A., Balzani, P., Bang, A., … & Courchamp, F. (2022). Economic costs of invasive alien ants worldwide. Biological Invasions, 1-20.

Blight. O. (2020) Risk assessment of Wasmannia auropunctata for the European Union. In : Study on Invasive Alien Species – Development of Risk Assessments.

Espadaler, X., Pradera, C., & Santana, J. A. (2018). The first outdoor-nesting population of Wasmannia auropunctata in continental Europe (Hymenoptera, Formicidae). Iberomyrmex, 10, 1-8.

Global Invasive Species Database (2022) Species profile: Wasmannia auropunctata

Jourdan, H., Sadlier, R., & Bauer, A. (2000). Premières observations sur les consequences de l’invasion de Wasmannia auropunctata 1863 (Roger) sur les prédateurs superieurs dans les ecosystemes néocalédoniens. Actes des Colloques Insectes Sociaux13, 121-126.

Jourdan, H., Sadlier, R. A., & Bauer, A. M. (2001). Little fire ant invasion (Wasmannia auropunctata) as a threat to New Caledonian lizards: evidences from a sclerophyll forest (Hymenoptera: Formicidae). Sociobiology38(3), 283-302.

Le Breton, J., Chazeau, J., & Jourdan, H. (2003). Immediate impacts of invasion by Wasmannia auropunctata (Hymenoptera: Formicidae) on native litter ant fauna in a New Caledonian rainforest. Austral Ecology28(2), 204-209.

Plan de Prévention contre les fourmis envahissantes dans le Pacifique (2004)

Vonshak, M., Dayan, T., Ionescu-Hirsh, A. et al. The little fire ant Wasmannia auropunctata: a new invasive species in the Middle East and its impact on the local arthropod fauna. Biol Invasions 12, 1825–1837 (2010). https://doi.org/10.1007/s10530-009-9593-2

Wetterer, J. K. (2013). Worldwide spread of the little fire ant, Wasmannia auropunctata (Hymenoptera: Formicidae). Terrestrial Arthropod Reviews, 6(3), 173-184.

CITATION

OFB & UICN France. 2022. Wasmannia auropunctata . Base d’information sur les espèces exotiques envahissantes. Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN France et Office français de la biodiversité.

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Wasmannia auropunctata

Nom commun : Petite fourmi de feu
Catégorie : FAUNE
Famille : Formicidae
Milieu : Terrestre
Origine géographique : Amérique du Sud et Amérique Centrale
Nom Anglais : Little fire ant
Auteur : Roger, 1863
Introduction en France : Métropole et outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Barthélemy, Wallis et Futuna, Polynésie, Nouvelle-Calédonie)

MODALITÉS DE GESTION
Pour limiter la prolifération de cette fourmi, il est important d’éliminer les zones propices à son développement (recoins humides notamment, tas d’herbe, zones ombragées….). Il est également important de ne pas transporter de reines depuis le lieu infesté vers une autre zone encore indemne (par le transport de végétaux et autres matériaux infestés).

En Polynésie française des épandages sont réalisés à l’aide de drone, en alternance avec l’utilisation d’appâts spécifiques (REX en cours).

MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
Jusqu’en 2022, cette espèce n’était présente en France que dans les outre-mer : Martinique et Guadeloupe dans les Antilles françaises et dans les collectivités du Pacifique (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna). En métropole, l’identification d’individus appartenant à Wasmannia auropunctata et récoltés dans le jardin d’une résidence à Toulon a été confirmé en août 2022. Une zone d’environ 1 ha a été localisée mais il est probable que d’autres zones soient déjà envahies. La taille de cette zone et la densité d’ouvrières rencontrées lors des deux prospections réalisées suggèrent une présence de l’espèce depuis quelques années.

En Europe, W. auropunctata est connu pour avoir établi des populations dans le sud de l’Espagne, dans la région de Malaga (Espadaler et al., 2018). Avant cela, elle a été signalée pour la première fois dans des serres en 1927 au Royaume-Uni, en 1952 en Allemagne, en 1988 aux Pays-Bas lors d’une inspection à l’importation au Service de la protection des végétaux, et en 2006 en Italie.

Sur le plan écologique, la Petite fourmi de feu est un prédateur ubiquiste. Ses impacts sur la faune concernent les invertébrés mais aussi les vertébrés (reptiles, oiseaux, mammifères) et peuvent être directs, par prédation, et indirects par compétition ou en favorisant des insectes suceurs de sève sur les végétaux (Jourdan et al., 2000 ; Jourdan et al., 2001 ; Le Breton et al., 2003 ; Wetterer, 2013).  Une étude récente a évalué son coût économique global à près de 20 milliards de dollars (Angulo et al., 2022).

Des piqûres répétées de cette fourmi peuvent provoquer l’altération de la vue et des cas de kératopathie ont été observés à Tahiti chez les chats et les chiens vivant à son contact. Chez les humains, les piqûres sont très irritantes et posent un problème sanitaire direct car en fonction des individus, la réaction cutanée peut être plus ou moins intense et longue, et accompagnée ou non de démangeaisons. Des sujets sensibles peuvent développer des phénomènes allergiques tels qu’une hypersensibilisation à la piqûre.

Répartitions :
En France
Dans le monde

Contributions :  Olivier Blight (Université d’Avignon, UMR IMBE) & Quentin Rome (MNHN)

Date de rédaction : 26/10/2022, version 2

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