Ressources
Espèce inscrite sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union Européenne, en application du règlement européen n°1143/2014
Espèce inscrite sur l’arrêté du 14 février 2018 relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces animales exotiques envahissantes sur le territoire métropolitain.
Détention possible uniquement dans le cadre des mesures transitoires et des mesures dérogatoires au règlement européen :
- Mesures transitoires pour les particuliers : selon l’article 5 de l’arrêté du 14 février 2018
- Mesures dérogatoires pour les zoos et établissement de recherche : en vertu du R411-40 du Code de l’environnement
Espèce pouvant faire l’objet de destruction en métropole par l’arrêté du 2 septembre 2016 relatif au contrôle par la chasse des populations de certaines espèces non indigènes
Martinique : Espèce interdite d’introduction dans le milieu naturel par l’arrêté du 08 février 2018 (NOR: TREL1704152A)
Guadeloupe : Espèce interdite d’introduction dans le milieu naturel par l’arrêté du 08 février 2018 (NOR: TREL1704353A)
Tous les animaux captifs doivent être pourvus d’un marquage en permettant la reconnaissance individuelle (arrêté du 08 octobre 2018).
CITATION
GT IBMA. 2017. Urva auropunctata. Base d’information sur les invasions biologiques en milieux aquatiques. Groupe de travail national Invasions biologiques en milieux aquatiques. UICN France et Agence française pour la biodiversité.
Urva auropunctata (Herpestes javanicus)
Nom commun : Petite mangouste indienne
Catégorie : FAUNE
Famille : Herpestidae
Milieu : Terrestre
Origine géographique : Moyen-Orient, Inde, Asie du Sud-Est
Nom anglais : Small Indian mongoose
Auteur : Hodgson, 1836
Introduction en France : Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin, Guyane
MODALITÉS DE GESTION
En Guadeloupe, en 2001 et 2002, des opérations de piégeage menées sur un îlet de la réserve du Grand Cul-de-Sac Marin en Guadeloupe ont permis d’éradiquer la Petite mangouste indienne sur ce site (Lorvelec et al., 2004). La méthode d’éradication retenue a employé des pièges types “ratière” appâtées au moyen d’un agglomérat de beurre d’arachide, de flocons d’avoir et d’huile de sardine. Les pièges ont été disposés aux nœuds d’une grille carrée de 30 m x 30 m, avec une densité moindre en mangrove. L’ensemble du protocole et des résultats d’éradication ont été publiés par Lorvelec et al., 2004.
MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
L’espèce a été introduite en 1888 en Guadeloupe, probablement en 1885 à Saint-Martin et entre 1890 et 1891 en Martinique, dans le but de réguler par prédation les populations de rats et de serpents (Lorvelec et al., 2004; Lorvelec et al., 2007).
Dans les îles où elle a été introduite, la prédation par la Petite mangouste indienne a entrainé un déclin drastique des populations d’espèces autochtones, en particulier des oiseaux, reptiles et mammifères, jusqu’à conduire certaines espèces à l’extinction (Lorvelec et al., 2004). En Guadeloupe, l’espère aurait pu contribuer, avec d’autres mammifères prédateurs introduits, à l’extinction du Lézard Ameiva cinera et à la quasi-extinction de deux espèces de couleuvres (Liophis julia et Alsophis antillensis) (Hays et al., 2017, in Soubeyran et al., 2011). La Petite mangouste indienne est également un réservoir de rage et de leptospirose.
Répartitions :
En France
Dans le monde
Contributions :
Date de rédaction : 23/11/2017, version 2 (mise à jour le 06/04/2020)