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Craspedacusta sowerbii

Nom commun : Méduse d’eau douce
Catégorie : FAUNE
Famille : Olindiidae
Milieu: Eau douce
Origine géographique : Chine (Vallée du Yangtze)
Nom Anglais : Freshwater jellyfish
Auteur : Lankester, 1880
Introduction en France : Métropole

MODALITÉS DE GESTION
L’espèce ne fait pas l’objet de mesures de gestion particulières.

MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
Depuis sa découverte à Londres en juin 1880, cette espèce a été observée dans tous les pays du monde et dans de très nombreux types de milieux aquatiques d’eau douce, pas seulement dans de « petites collections d’eau » mais aussi dans des lacs, des grands cours d’eau, etc. Signalée en milieu naturel à partir de 1929, d’abord dans le bassin de la Garonne, puis de la Loire, la Seine, le Rhône et le Rhin (Yésou, 2014), elle est aujourd’hui largement répandue en France. Sa forme polype étant plus répandue, elle passe facilement inaperçue hors des phases méduses.

Sa dispersion est très largement facilitée par son mode de reproduction présentant une alternance de polypes sessiles asexués et les méduses mobiles sexuées. Les polypes sous forme enkystée peuvent subsister plusieurs années. Ils peuvent être transportés fixés sur des plantes aquatiques, elles-mêmes transportées d’un continent à un autre comme ce fut le cas de la jacinthe d’eau Eichhornia crassipes (DORIS, 2017) ou du lotus géant (Victoria regia), deux espèces fréquemment citées comme vecteurs d’introduction. D’autres organismes comme les poissons ou les oiseaux peuvent aussi servir de vecteurs, et Turquin (2010) signale également les engins de travaux publics, les extractions et transports de granulats comme un moyen de dispersion plus localisé.

Les polypes fixés dans le milieu peuvent produire trois sortes de bourgeons, dont des bourgeons médusaires qui donnent de petites méduses se séparant du polype par des « contractions vigoureuses de l’ombrelle » (Turquin, 2010). Les méduses sont sexuées mais les deux sexes coexistent très rarement aussi leur reproduction est-elle de fait asexuée.

L’apparition des méduses est sporadique et son facteur de déclenchement semble être la température des eaux. Des travaux de laboratoire ont montré que les bourgeons médusaires ne se forment qu’entre 26 et 33 °C et les observations se produisent d’ailleurs la plupart du temps en été dans des eaux chaudes. Les méduses peuvent toutefois continuer à se déplacer en pleine eau « tant que la température dépasse 14,5 °C ; en dessous elles tombent au fond et se rétractent en boule. Si la température remonte, elles peuvent reprendre une nage active » (expériences de THOMAS, 1951, citées par Turquin, 2010).

Sa présence peut occasionner des efflorescences de centaines voir de milliers de méduses, impressionnantes mais dans danger pour l’Homme (Yésou, 2014), bien que des picotements et des cas d’urticaire aient été observés dans le lac d’Annecy (DORIS, 2017).

La plupart des auteurs indiquent que l’origine de cette espèce est le Yang Tsé Kiang. La multiplicité des observations la concernant depuis 130 ans sur tous les continents (sauf l’Antarctique) en fait évidemment une espèce exotique envahissante et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle figure par exemple dans les fiches présentes sur le site NOBANIS (http://www.nobanis.org/). Toutefois, comme le rappelle Turquin (2010), “son impact écologique est négligeable”.

Même si dans certains cas les méduses peuvent être très nombreuses, les densités citées par différents auteurs sont extrêmement variables, de moins d’un individu à plus de 1000 par m². Les recherches menées sur la consommation de zooplancton par les méduses (citées dans l’article de Turquin, 2010) ont comporté des expérimentations en microcosmes et des examens de contenus stomacaux des méduses. Les proies consommées mesurent de 0,2 à 2 mm.

Ce sont des micro-crustacés herbivores, des copépodes, des rotifères, etc. Ces recherches donnent également des résultats très variables avec des estimations de consommation journalière de différentes proies mais, même si quelques auteurs estiment que la présence de C. sowerbii a « la possibilité de modifier de manière significative les communautés zooplanctoniques et, par conséquent, les réseaux trophiques aquatiques », la plupart d’entre eux concluent en jugeant faibles les impacts sur les peuplements de zooplancton et les chaînes alimentaires.

Répartitions :
En France
En Europe

Contributions :

Date de rédaction : 11/04/2017, version 1

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