CITATION

GT IBMA. 2016. Lemna minuta. Base d’information sur les invasions biologiques en milieux aquatiques. Groupe de travail national Invasions biologiques en milieux aquatiques. UICN France et Onema.

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Lemna minuta (L. minuscula)

Nom commun : Lentille d’eau minuscule
Catégorie : FLORE
Famille : Lemnaceae
Milieu : Eaux stagnantes
Origine géographique : Amérique du Nord
Nom anglais : Least Duckweed
Auteur : Kunth, 1816
Introduction en France : Métropole

MODALITÉS DE GESTION
La récolte manuelle des lentilles d’eau peut-être envisagée sur de petites surfaces mais consistent en des opérations qui doivent être continuellement renouvelées. Le moissonnage peut être réalisé sur les tapis de lentilles, mais aucune action de ce type n’a actuellement été mise en œuvre en France (Muller, 2004). Aux Etats­‐Unis, il a été préconisé de dresser un barrage flottant dans de petits étangs afin de collecter les lentilles, pour limiter ainsi la colonisation en aval des plans d’eau. Les lentilles d’eau ainsi récoltées, peuvent être compostées. Cependant, ces méthodes donnent un effet instantané qui peut durer un temps raisonnable, mais l’enlèvement continu de l’espèce est souvent nécessaire (Invabio.fr).

L’agitation de la surface de l’eau peut réduire les proliférations des lentilles d’eau, tel l’utilisation d’un aérateur, ou sur les canaux, l’augmentation du trafic fluvial (Invabio.fr).

MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
Lemna minuta a été introduite de manière accidentelle avec des plantes aquatiques d’ornement, des poissons et d’autres espèces utilisées en aquariophilie. Elle a été observée la première fois en Europe en 1965 près de Biarritz, dans le lac Marion. La première intervention de gestion (récolte) date de 1950, dans les alentours de Bordeaux. L’espèce a ensuite été découverte en Allemagne près du Rhin en 1966 puis en plaine d’Alsace et en Suisse en 1975, ainsi qu’en Angleterre près de Cambridge en 1977, ce qui marqua le début de son expansion dans toute l’Europe occidentale et centrale (Muller, 2004).

La prolifération de colonies de Lemna minuta forme des tapis denses à la surface de l’eau, empêchant la pénétration de la lumière et des échanges gazeux avec le milieu aquatique. Des conditions d’anaérobies peuvent alors en résulter, avec corrélation négative entre l’oxygène dissous et la couverture et l’épaisseur des tapis de lentilles d’eau (Ceschin et al., 2020). Les sites colonisés par L. minuta présentent généralement une richesse végétale plus faible et une composition de la communauté d’invertébrés aquatiques différentes des sites similaires non-colonisés (Ceschin et al., 2020). Des gênes pour les loisirs nautiques (baignade, pêche et navigation) peuvent également être observés. Ces nuisances restent cependant très localisées en France métropolitaine, car les colonisations concernent généralement des plans d’eau de faibles dimensions ou des réseaux de fossés lors des périodes de stagnation des eaux (Muller 2004 et Fried, 2012).

Répartitions :
En France
Dans le monde

Contributions :

Date de rédaction : 20/05/2016, version 1

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