Pas de retour d’expérience de gestion disponible actuellement.
Espèce inscrite sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union Européenne, et devant faire l’objet de mesures de régulation en application du règlement européen n°1143/2014.
Espèce inscrite dans l’Arrêté du 10 mars 2020 portant mise à jour de la liste des espèces animales et végétales exotiques envahissantes sur le territoire métropolitain
CDR EEE. 2017. Parthenium hysterophorus. Base d’information sur les invasions biologiques en milieux aquatiques. Centre de ressources Espcèes exotiques envahissantes. UICN France et Office français de la biodiversité.
Nom commun : Parthénium matricaire, Fausse camomille, Herbe blanche
Catégorie : FLORE
Famille : Asteraceae
Milieu : Berges de cours d’eau, prairies, milieux urbains
Origine géographique : Mexique, Caraïbes, Amérique centrale
Nom anglais : Parthenium weed
Auteur : Linné, 1753
Introduction en France : outre-mer
MODALITÉS DE GESTION
Plusieurs modalités de gestion ont été testées mais ne se sont pas avérées efficaces : l’arrachage manuel n’est pas envisageable à cause des risques d’allergie et les traitements mécaniques (coupe, labour, broyage) dispersent les graines et entrainent une régénération rapide de la plante à partir du système racinaire (CABI, 2015). Le contrôle biologique constitue une alternative intéressante, et de nombreux travaux de recherche ont été menés depuis 1977. Actuellement, 9 espèces d’insectes et deux champignons ont été relâchés en Australie comme agents de contrôle, avec des résultats très variables. Plusieurs insectes ont donné des résultats satisfaisants en Inde (Zygogramma bicolorata, Epiblema strenuana, Listronotus setosipennis, et Smicronyx lutulentus) (CABI, 2015). D’autres recherches sont en cours.
MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
La Fausse camomille n’est pas encore présente en France. En Europe, l’espèce a été observée ponctuellement en Belgique, dans les régions portuaires de Ghent et Roeslare. Elle aurait été introduite accidentellement dans les semences de céréales et de soja et dans les mélanges de graines pour oiseaux (OEPP, 2013). L’espèce est présente sur l’île de La Réunion, dans les régions nord et sud de l’île, sur le littoral et en moyenne altitude. On la rencontre également dans les régions ouest et sud-ouest, mais uniquement en altitude (400 à 800 m), dans les lieux abandonnés et les cultures ouvertes, surtout sur sols argileux (CIRAD, 2017).
La Fausse camomille a des impacts économiques importants en agriculture depuis les 30 dernières années, devenue une adventice des cultures très répandue en Australie et Inde. Sur l’île de La Réunion, elle est rencontrée dans les champs de canne à sucre et dans les cultures maraîchères (CIRAD, 2017). Sa production de composés allélopathiques réduit la richesse et la densité des communautés végétales indigènes et pose également des problèmes de régénération forestière dans les sous-bois envahis par l’espèce (CABI, 2015). L’espèce atteint cependant rarement des densités importantes dans les écosystèmes non perturbés et ses impacts sur la biodiversité restent faibles à modérés (EPPO, 2013).
La Fausse camomille présente aussi des impacts sur la santé humaine, provoquant de nombreuses allergies (dermatoses, asthme). Elle est toxique pour le bétail.
Répartitions :
En France
En Europe
Contributions :
Date de rédaction : 27/07/2017, version 1 (mise à jour réglementaire et liens 22/02/2021)
La coordination et l’animation du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
UICN Comité français
259-261 rue de Paris
93100 Montreuil
Office français de la biodiversité
Le Nadar Hall C – 5 Allée Félix Nadar 94300 Vincennes