Qualité de l’étiquetage des plantes aquatiques vendues en Belgique et risques d’invasions biologiques

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Introduction

Le commerce mondial de plantes horticoles destinées en particulier à décorer aquariums et jardins aquatiques est un des mécanismes maintenant très bien connu d’introduction et de propagation de plantes aquatiques exotiques en milieux naturels (Keller et Lodge, 2007 ; Nunes et al., 2015). Une proportion notable de ces espèces introduites est d‘ailleurs devenue envahissante : en ce qui concerne l’Europe, il suffit d’examiner la version actuelle de la liste d’espèces préoccupantes établie à la suite de la mise en place du règlement européen N°1143/2014 relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes pour s’en convaincre.

Les importantes difficultés de gestion de ces EEE ont amené à développer la prévention de ces introductions (c’est un des objectifs majeurs du règlement européen), à la fois par des évolutions des politiques publiques dans ce domaine et par la mise en place de codes de conduite établis avec les circuits de production et de commercialisation de ces plantes.

Cependant l’efficacité de ces efforts de prévention fait encore rarement l’objet d’évaluations précises et c’est dans cet objectif que deux chercheurs de l’université d’Anvers et de l’Institut flamand de recherche pour la nature et la forêt (Instituut voor Natuur- en Bosonderzoek – INBO) ont réalisé une enquête entre 2016 et 2020 auprès de diverses jardineries belges. L’objectif de leur étude, récemment publiée dans la revue Knowledge & Management of Aquatiqc Ecosystems portait principalement sur les questions d’identification et d’étiquetage des espèces en ventes.

Elle a comporté les travaux suivants :

– l’établissement d’une liste des plantes aquatiques ornementales proposées à la vente,
– l’évaluation de la validité de l’identification des plantes sur les étiquettes fournies par les détaillants et les producteurs de plantes,
– la présence de taxons potentiellement invasifs figurant dans la liste de consensus et la liste de communication du code de conduite belge ou dans la liste européenne d’espèces préoccupantes,
– la présence de plantes clandestines dans les bacs d’exposition.

Pour accéder à l’étude : Van den Neucker T, Scheers K. 2022. Mislabelling may explain why some prohibited invasive aquatic plants are still being sold in Belgium. Knowl. Manag. Aquat. Ecosyst., 423, 8.

 

Code de conduite

 L’objectif des codes de conduite est de retirer volontairement du commerce des espèces pouvant présenter des risques d’invasion, d’encourager la prise de conscience de ces risques et d’induire des changements de comportement chez les acteurs impliqués dans les réseaux concernés. En 2008, un code de conduite européen sur l’horticulture et les plantes exotiques envahissantes élaboré conjointement par le Conseil de l’Europe et l’Organisation européenne pour la protection des plantes (Heywood et Brunel, 2008) a été adopté par le Comité permanent de la convention de Berne. Dans le cadre de la Stratégie européenne relative aux espèces exotiques envahissantes (Genovesi et Shine, 2011), plusieurs codes ont ensuite été réalisés à l’attention des États membres.

En 2010, une enquête a montré que 80 % des plantes invasives étaient toujours disponibles en Belgique sur le marché horticole. Le code de conduite belge visant les plantes envahissantes terrestres et aquatiques a été mis en œuvre en 2009 dans le cadre du programme LIFE AlterIAS (Alternatives to Invasive Alien Species) (2010-2013), qui visait à sensibiliser les professionnels de l’horticulture et les jardiniers. Une liste de consensus a été élaborée en consultation avec les professionnels (Halford et al., 2011 a, b ; 2014 a, b). Elle comporte 28 plantes exotiques pour lesquelles ont été réalisées des évaluations d’impact écologique (ias.biodiversity.be). Le code belge comprend également une liste de communication rassemblant 4 espèces aquatiques pour lesquelles la prudence est recommandée : Azolla filiculoides, Elodea canadensis, Elodea nuttallii et Lemna minuta. (N.B : Depuis 2018, Elodea nuttallii est reconnue comme une EEE préoccupante pour l’Union européenne)

Selon les auteurs, les informations sur la disponibilité des plantes aquatiques dans le commerce horticole belge sont limitées. Ils citent quelques informations concernant la vente de plantes aquatiques envahissantes obtenues en 2006 par le biais d’un questionnaire (Vanderhoeven et al., 2015) mais aucune donnée ne semblait donc disponible sur la commercialisation des espèces des listes de consensus et de communication, ni sur la validité des identifications sur les étiquettes fournies par les détaillants ou leurs producteurs.

 

Identification des espèces commercialisées

Une identification correcte des plantes constitue un des paramètres indispensables à une prévention efficace pour les fonctionnaires chargés de surveiller le commerce de ces espèces. Elle est aussi une la base indispensable pour une information valide auprès du public.

Cette identification sur la seule base des caractéristiques morphologiques de la plante peut être difficile et, en particulier, les plantes en vente peuvent ne pas présenter les caractéristiques florales typiques permettant cette identification, par exemple lorsqu’elles sont vendues en dehors de la saison de floraison ou lorsqu’elles sont proposées sous forme de semis. De plus, différentes espèces peuvent être très similaires en apparence, ce qui pourrait nécessiter des vérifications d’identité à l’aide de techniques moléculaires (Thum et al., 2012 ; Ghahramanzadeh et al., 2013).

L’identification peut se révéler encore plus complexe dans le cas des taxons hybrides et des cultivars, qui ressemblent très fortement aux taxons parents (Lire le rapport d’AlterIAS à ce sujet).

Dans le contexte de leur étude, les auteurs listent les ouvrages et clés de détermination qu’ils ont utilisés pour vérifier les identités des plantes examinées : flores standard, outils d’identification en ligne pour l’Europe, l’Amérique du Nord et la Chine, etc. Pour l’identification des cultivars et des hybrides, ils se sont appuyés sur des bases de données horticoles et d’autres descriptions disponibles sur Internet. Ils citent également des bases de données plus spécifiques sur les nénuphars ou les plantes carnivores.

 

Déroulement de l’enquête

Elle a été réalisée auprès de 11 jardineries belges spécialisées, cinq en 2016- 2017 et dix en 2020, choisies au hasard parmi 21 détaillants identifiés à la suite d’une recherche sur internet. Elles ont été visitées entre le 16 juillet 2016 et le 5 juillet 2017 et entre le 11 juillet et le 22 octobre 2020. Durant la première période, chaque détaillant a fait l’objet de une à trois visites. Lors de la seconde période, quatre de ces détaillants ont de nouveau été visités une fois, ainsi que six autres nouveaux détaillants.

Dans chaque jardinerie a été dressée la liste de toutes les plantes aquatiques, riveraines et palustres proposées à la vente. Lorsque les étiquettes le permettaient, des informations sur les producteurs des plantes ont également été notées. L’anonymat des établissements a été conservé. Toutes les plantes présentes et leurs étiquettes ont été photographiées. Les bacs de présentation des plantes ont été examinés pour vérifier la présence de plantes clandestines incluses dans les listes de consensus et de communication belges ou dans la liste européenne. Les auteurs précisent enfin que dans certains cas où l’identification s’avérait particulièrement difficile des plantes ont été achetées.

 

Résultats

Observations générales

L’enquête a permis d’identifier au total 285 taxons proposés à la vente appartenant à une cinquantaine de familles de plantes. Dans la liste établie se trouvent 161 taxons « sauvages », 51 variétés cultivées, 70 hybrides et trois taxons pouvant être des cultivars ou des hybrides. Les nénuphars (Nymphaeaceae) étaient les plus nombreux, suivis des carex (Cyperaceae) et des iris (Iridaceae) (Figure 1).

Fig. 1. Nombre de taxons végétaux par famille proposés à la vente (extrait de Van den Neucker et Scheers, 2022)

Le niveau de confiance de l’identification a été qualifié d’élevé pour 244 de ces taxons. Dans 23 cas, ce niveau de confiance a été considéré comme moyen avec des taxons morphologiquement similaires ou présentant des fleurs petites et peu visibles. Pour 18 taxons, ce niveau de confiance a été classé comme faible, faute de caractéristiques diagnostiques suffisantes ou parce que leur identité devait être vérifiée par des techniques moléculaires.

Les auteurs indiquent que la validation de certains noms de cultivars et d’hybrides a été problématique, car les outils d’identification étaient rares et certains hybrides étiquetés avec des noms commerciaux non enregistrés. Toutes les plantes examinées étaient étiquetées comme « aquatiques », depuis des taxons aquatiques immergés jusqu’à des plantes adaptées à des substrats gorgés d’eau.

Mauvais étiquetage

Après identification, 118 taxons (41 %) avaient été mal étiquetés par les revendeurs (synonyme taxonomique, nom commercial non enregistré ou mauvaise identification). Les étiquettes de 16 taxons contenaient même deux ou trois de ces types d’erreurs. Les erreurs d’orthographe étaient la cause la plus fréquente : 63 noms de plantes étaient mal orthographiés, avec des noms comportant des erreurs taxonomiques. Dans la plupart des cas, les erreurs d’orthographe étaient mineures, limitées à une ou deux lettres dans le texte.

Une autre cause fréquente d’erreur d’étiquetage était l’utilisation de synonymes pour 38 taxons (19 espèces, 17 cultivars et deux hybrides). La synonymie de la plupart des plantes était cependant facile à retrouver grâce aux bases de données qui ont été consultées.

De même, 20 taxons étaient étiquetés avec des noms commerciaux non enregistrés, ce qui peut être considéré comme un mauvais étiquetage si un nom de cultivar ou d’hybride déjà enregistré existe ou si un nom commercial est utilisé au lieu d’un nom d’espèce accepté. Cela concernait particulièrement des cultivars et des hybrides de Nymphaeaceae.

Les auteurs citent deux exemples concernant le genre Myriophyllum : dans un cas, M. simulans était étiqueté M. propium, dans un autre, le nom commercial M. brasiliensis a été utilisé pour une espèce de Myriophyllum non identifiée. Les erreurs d’identification étaient cependant rares car seuls treize taxons avaient été mal identifiés. Par exemple, en 2016, des gobelets en plastique contenant du Ceratophyllum submersum ont été étiquetés à tort C. demersum par un producteur de plantes, alors qu’en 2017 ils étaient simplement étiquetés Ceratophyllum, sans indication d’espèce.

Il est à noter également que dans tous les cas, Salvinia molesta était mal identifiée et étiquetée comme S. natans, alors que la distinction entre ces  taxons est assez facile sur la base des caractéristiques des feuilles (Verloove, 2021).

La distinction entre Salvinia molesta et S. natans peut se faire notamment par l’observation des frondes – Illustrations : Salvinie géante (c) César Delnatte – Réseau EEE outre-mer / Salvinie flottante (c) K. Lauber, Flora Helvetica

Taxons appartenant aux listes belges de consensus et de communication (tableau 1)

Lors de l’enquête 2016-2017, cinq espèces de la liste de consensus étaient proposées par un ou plusieurs détaillants. Il s’agissait de Crassula helmsii, Cyperus eragrostis, Egeria densa, Erythranthe guttata et Lagarosiphon major (à noter : L. major n’était plus proposée lors de l’enquête 2020).

Tableau 1. Nombre d’établissements enquêtés en 2016-2017 (N = 5) et en 2020 (N = 10) proposant des taxons figurant sur les listes belges de consensus et de communication et sur la liste européenne. Le nombre d’établissements où ces espèces étaient présentes en tant que passagères clandestines est indiqué entre parenthèses (extrait de Van den Neucker et Scheers, 2022)

Crassula helmsii et Egeria densa étaient toujours étiquetées avec respectivement les synonymes C. recurva et Elodea densa. Deux espèces de la liste de communication, Azolla filiculoides et Lysichiton americanus, étaient disponibles (la seconde espèce seulement lors de l’enquête 2016-2017). Azolla filiculoides était toujours mal étiquetée : A. caroliniana, synonyme taxonomique. Les auteurs signalent que jusqu’à présent seule A. filiculoides a été signalée en Belgique, mais ils rappellent que les espèces d’Azolla sont difficiles à identifier sur la base des caractéristiques morphologiques (Verloove, 2021). La présence d’espèces similaires telles que A. cristata ne peut être exclue : elle a été collectée en Italie et le nom A. caroliniana a également été utilisé pour A. cristata dans le passé (Lastrucci et al., 2019).

Aucun des hybrides proposés à la vente n’était issu d’espèces de la liste de consensus ou de communication.

Taxons de la liste européenne (tableau 1)

Six espèces de cette liste étaient proposées à la vente chez un ou plusieurs détaillants lors de l’enquête 2016-2017 : Cabomba caroliniana, Eichhornia crassipes, Gunnera tinctoria, Lagarosiphon major, Lysichiton americanus et Salvinia molesta. Ces ventes pouvaient se réaliser dans le cadre de la période de transition permettant aux détaillants de vendre leur ancien stock (le point 2 de l’article 32 du règlement européen autorise la vente d’espèces de la liste de l’Union à des utilisateurs non commerciaux pendant un an maximum après leur inscription sur la liste de l’Union). Lagarosiphon major a toujours été étiqueté avec le synonyme Elodea crispa.

En 2020, seules C. caroliniana, G. tinctoria et S. molesta étaient encore proposées. Gunnera tinctoria était mal identifiée comme G. manicata et S. molesta comme S. natans.

Aucun des hybrides proposés à la vente n’était dérivé d’espèces figurant sur cette liste.

Taxons clandestins (tableau 1)

Outre les espèces proposées à la vente, des espèces dites « clandestines » (stowaway) étaient également retrouvées dans les stocks des établissements. En 2016-2017, six espèces clandestines ont été répertoriées dans les bacs de présentation, les indigènes Lemna minor, L. trisulca et Spirodela polyrhiza et les exotiques Azolla filiculoides, Egeria najas et Lemna minuta. Lemna minor a été trouvée chez tous les détaillants, L. minuta et L. trisulca respectivement chez un seul détaillant ; S. polyrhiza a été observée dans des bacs de présentation chez trois détaillants ; E. najas a été trouvée chez un seul détaillant. Azolla filiculoides était présente dans des bacs d’exposition et dans des gobelets en plastique avec C. demersum chez trois détaillants.

En 2020, huit espèces flottantes et submergées ont été trouvées comme passagères clandestins, les indigènes Lemna minor, Myriophyllum spicatum et Spirodela polyrhiza et les exotiques Azolla filiculoides, Egeria densa, Lagarosiphon major, Landoltia punctata et Lemna minuta. Comme lors du précédent recensement, L. minor a été trouvée chez tous les détaillants. Myriophyllum spicatum n’a été enregistré que chez deux d’entre eux et S. polyrhiza dans trois cas. L’espèce exotique L. punctata n’avait pas été notée en 2016-2017 mais a été trouvée chez trois détaillants en 2020. Lagarosiphon major, espèce de la liste européenne, a été enregistrée comme passager clandestin chez deux détaillants. En 2020, espèces de la liste de communication belge, A. filiculoides a été trouvée dans des bacs de présentation chez six détaillants et L. minuta chez neuf des dix détaillants. A propos de la liste de consensus, E. densa, C. helmsii et E. guttata ont été trouvées dans un cas et C. eragrostis dans deux.

 

Discussion

Les auteurs notent que leur étude donne une vue d’ensemble des plantes aquatiques, riveraines et palustres proposées à la vente sur le marché horticole belge et pourrait servir de base de référence pour un suivi futur. La majorité des plantes listées étaient des espèces de type sauvage, mais une partie notable était toutefois des cultivars ou des hybrides aux variations de couleurs et de formes particulières recherchées par les jardiniers aquatiques. Il s’agissait en particulier de nénuphars hybrides dont les clones populaires sont généralement stériles. Aucun des cultivars et hybrides proposés n’était issu d’espèces figurant dans les listes belges de consensus et de communication.

La validation des noms d’espèces figurant sur les étiquettes était généralement assez simple, grâce aux clés d’identification standard et aux ressources Internet. La validation des noms de cultivars et d’hybrides était plus difficile car les clés d’identification des cultivars et des hybrides sont rares. Une photo de la fleur sur l’étiquette ou la fleur elle-même, associée à un nom horticole enregistré, facilitant une comparaison avec les photos disponibles sur Internet, a toutefois permis de filtrer toute erreur évidente.

Les auteurs indiquent que les résultats de leur enquête confirment que les erreurs d’étiquetage déjà rapportées par des étude antérieures (Maki et Galatowitsch, 2004 ; Thum et al., 2012 ; Yakandawala et al., 2013) sont une difficulté persistante. Plus d’un tiers des taxons végétaux disponibles à la vente étaient mal étiquetés, conséquences d’une orthographe erronée, de l’utilisation d’un synonyme taxonomique, d’une mauvaise identification, de l’utilisation d’un nom commercial non enregistré ou d’une combinaison de ces types d’erreurs.

A propos de l’utilisation de noms commerciaux, le fait que les détaillants et les producteurs de plantes en utilisent qui ne sont pas enregistrés alors qu’il en est de disponibles ne leur semble pas très clair. Ils notent ignorer dans quelle mesure les détaillants et les producteurs de plantes étaient conscients des erreurs sur les étiquettes des plantes, mais selon Verbrugge et al. (2014) les détaillants préfèrent parfois utiliser des noms erronés plutôt que des noms valides si leurs clients sont plus familiers avec les premiers. Si les détaillants et les producteurs de plantes perçoivent la validation des noms de plantes comme sans importance commerciale, ils peuvent en effet ne pas être enclins à vérifier l’orthographe ou la validité des noms sur les étiquettes. Cette validation est cependant une des directives présentées depuis 2009 par l’Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes pour réduire les risques de dispersions non intentionnelles de plantes (EPPO, 2009).

Le nombre de producteurs de plantes aquatiques est peu important. Dans le contexte de cette étude, un seul producteur de plantes basé aux Pays-Bas a fourni des plantes à quatre des cinq détaillants étudiés en 2016-2017 et à neuf détaillants sur dix étudiés en 2020. Par conséquent, le suivi d’un petit nombre de jardineries spécialisées pourrait fournir un aperçu représentatif des plantes proposées sur le marché horticole belge. De même, des efforts relativement peu importants d’informations en matière d’étiquetage en direction du petit nombre de producteurs de plantes, concentrés sur les espèces figurant sur les listes belges de consensus et de communication et sur la liste de l’Union européenne, pourraient suffire pour constituer une stratégie de surveillance plus efficace, ce qui pourrait simplifier la prévention du commerce des taxons invasifs en Belgique.

Les auteurs concluent leur article en indiquant que de telles enquêtes sont essentielles pour évaluer l’efficacité des réglementations et des codes de conduite s’appliquant dans cette activité commerciale en Belgique en imposant des restrictions de vente et assurant un étiquetage correct des plantes.

Il nous semble bien sûr évident que la mise en œuvre de telles enquêtes dans tous les états où le commerce d’espèces végétales ornementales constitue une activité largement répandue, comme en France, permettrait une meilleure mise en place à l’échelle internationale de mesures de biosécurité et phytosanitaires pour d’empêcher l’introduction ou la propagation en milieu naturel d’espèces non indigènes potentiellement invasives.

 

Qu’en est-il de la France ?

Un article rédigé début 2018 en collaboration avec Val’Hor, l’Interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage avait présenté les enjeux et les modalités de ce code de conduite. Divers documents actualisés sont disponibles sur le site, dont une présentation générale du code, les listes de consensus et de plantes soumises à recommandations (juillet 2019) et un document de plus de 200 pages, datant de 2017, rassemblant en particulier des fiches détaillées de présentation des plantes de ces listes (octobre 2017).

 

Rédaction : Alain Dutratre, expert indépendant

Relecture : Madeleine Freudenreich, Comité français de l’UICN

 

Référence principale : Van den Neucker T et Scheers K. 2022. Mislabelling may explain why some prohibited invasive aquatic plants are still being sold in Belgium. Knowl. Manag. Aquat. Ecosyst., 423, 8.

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