Espèce exotique envahissante (ou espèce invasive) : conformément aux définitions de l’UICN, de la Convention sur la diversité biologique, du Parlement européen et du Conseil de l’Europe, une espèce exotique envahissante est une espèce introduite par l’Homme en dehors de son aire de répartition naturelle (volontairement ou fortuitement) et dont l’implantation et la propagation ont conséquences écologiques et/ou économiques et/ou sanitaires négatives.

Les espèces introduites n’induisent pas toutes des conséquences négatives au sein des écosystèmes dans lesquelles elles s’installent. Seule une partie d’entre-elles est à l’origine d’impacts négatifs, directs ou indirects, observés à différents niveaux. Elles peuvent causer de graves impacts écologiques en affectant par exemple la composition spécifique et le fonctionnement des écosystèmes d’accueil, engendrer des conséquences socio-économiques en perturbant par exemple certaines activités économiques (agriculture, foresterie, etc.), et affecter la santé humaine en étant par exemple vecteurs de maladies ou en ayant des propriétés allergisantes.

Les espèces exotiques envahissantes se rencontrent dans tous les groupes taxonomiques : virus, champignons, algues, plantes vasculaires, invertébrés, reptiles, amphibiens, oiseaux, poissons, mammifères, etc.

En toute rigueur, il conviendrait de parler de populations exotiques envahissantes et non d’espèces exotiques envahissantes, le terme espèce rassemblant toutes les populations, celles de l’aire d’origine comme celles de l’aire d’introduction. C’est pourquoi la définition à utiliser pourrait comporter le terme “population” en remplacement du terme “espèce”. Par ailleurs, toutes les populations introduites d’une même espèce ne sont pas susceptibles de devenir envahissantes.

Invasion biologique : Phénomène correspondant à l’introduction par un moyen humain d’une espèce hors de son aire de répartition naturelle, qui va se reproduire et s’étendre dans cette nouvelle aire, y constituant, une ou des populations pérennes et autonomes, généralement sans aide humaine. L’espèce a alors des impacts écologiques, socio-économiques et sanitaire dans sa nouvelle aire. Quatre phases, l’arrivée, l’établissement, l’expansion, et l’impact, y sont généralement discriminées.

Introduction : Déplacement et introduction par l’Homme, délibérés ou accidentels, d’une espèce exotique hors de son aire de répartition naturelle, passée ou présente. Ce déplacement peut s’opérer entre différents pays ou à l’intérieur d’un même pays.

Introduction intentionnelle : Déplacement et introduction délibérés par l’Homme d’une espèce exotique hors de son aire de répartition naturelle. Par exemple, la perche du Nil (Lates niloticus) a été introduite intentionnellement en 1963 dans le lac Victoria (Afrique) dans le but d’augmenter les rendements des pêcheries.

Introduction accidentelle : toute autre introduction qui n’est pas intentionnelle. Par exemple, le moustique tigre (Aedes albopictus) a été introduit fortuitement en France via le commerce de pneus.

Espèce exotique (ou espèce introduite) : une espèce, sous-espèce ou un taxon inférieur introduit par l’homme à l’extérieur de sa région naturelle ou n’importe quelle partie, gamète, graine, œuf ou propagule de cette espèce ayant le potentiel de survivre et de se reproduire par la suite.

Espèce naturalisée (ou espèce établie) : une espèce, sous-espèce ou un taxon inférieur exotique dont les populations se reproduisent et se perpétuent de manière autonome, sans l’aide de l’homme.

Espèce indigène : une espèce, sous-espèce ou un taxon inférieur présent naturellement à l’intérieur d’un territoire, y compris la zone qu’elle peut atteindre et occuper en utilisant ses propres moyens de déplacement.

Espèce endémique : une espèce, sous-espèce ou un taxon inférieur dont la distribution géographique est limitée à un territoire (une île, une montagne, une vallée, un pays etc.) et ne se retrouve pas ailleurs à l’état naturel.