Accompagnement et formation sur les EEE : premier bilan

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Dans le cadre de ses missions de soutien technique auprès des acteurs, le Centre de ressources EEE a souhaité identifier les besoins d’accompagnement et de formation pour renforcer la prévention et la gestion des EEE. Deux démarches ont ainsi été mises en œuvre en 2019 : la réalisation d’un panorama des formations existantes durant la période 2008-2018 et la diffusion d’une enquête auprès du réseau national d’acteurs sur les EEE.

Le panorama des formations et l’analyse des réponses obtenues par l’enquête sont maintenant disponibles dans un rapport accessible sur le site internet du Centre de ressources EEE. Il est accompagné de deux synthèses graphiques, l’une présentant les résultats globaux, l’autre dédiée aux collectivités d’outre-mer.

Le panorama chronologique des formations montre depuis 2008 une progression constante du nombre de formations sur les EEE. Plus de 620 formations au total ont ainsi pu être recensées de 2008 à 2018. Ces formations ont été principalement axées sur la flore exotique envahissante (plus de 80 % des formations identifiées) et organisées pour la plupart à l’échelle territoriale. Elles ont été principalement réalisées par les Conservatoires botaniques nationaux, les services de l’Etat et des collectivités ainsi que par les Fredon/Fdgdon. Un déséquilibre très marqué entre le nombre de formations organisées en métropole et en outre-mer peut être noté puisque seulement 10 % de ces formations ont été organisées dans les collectivités d’outre-mer, territoires pourtant plus fortement impactés par les invasions biologiques. Les formations sur les espèces exotiques marines sont restées très rares, alors que les enjeux en milieu marin sont très importants et explicitement identifiés  dans les objectifs de la directive cadre stratégie sur le milieu marin (DCSMM), qui comporte un volet important sur la surveillance de ces espèces (Espèces non indigènes ou ENI selon la DCSMM).

295 réponses à l’enquête ont pu être exploitées, avec une participation importante des collectivités d’outre-mer (27 % des réponses). Une vingtaine de difficultés relatives aux EEE considérées comme les plus importantes a pu être listée. La sensibilisation, la mobilisation (notamment des élus et des pouvoirs publics) et la communication sont les besoins à satisfaire les plus fréquemment exprimés, suivi du manque de coordination et de mise en réseau des acteurs œuvrant sur les EEE. Parmi les sujets sur lesquels les participants souhaitent s’améliorer, on retrouve la sensibilisation des élus et des politiques, l’identification des principaux financements mobilisables pour intervenir sur les EEE, l’intégration de la problématique des EEE dans les interventions de génie écologique, l’évaluation de l’efficacité des interventions de gestion ou encore le développement d’une démarche de gestion, la connaissance des espèces émergentes, le partage des retours d’expérience et la connaissance de la réglementation.

Ces résultats et leur analyse vont permettre au Centre de ressources EEE d’orienter son programme d’actions pour répondre aux besoins prioritaires exprimés lors de l’enquête. Des sessions de formation seront ainsi programmées dès 2020, dont une sur les espèces non indigènes marines, et une autre spécifiquement organisée dans une collectivité d’outre-mer. Différents outils d’aide à la gestion et la prévention des EEE seront également produits, tels qu’une synthèse règlementaire actualisée, des documents techniques sur l’évaluation de l’efficacité des mesures de gestion et sur les mesures de biosécurité à mettre en place dans les milieux marins et dulçaquicoles.

Ces axes de travail seront développés et présentés dans le prochain programme d’actions prévu de 2021 à 2024.

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