Pas de retour d’expérience de gestion disponible actuellement.
Ne figurant pas sur l’Arrêté du 17 décembre 1985, le Gobie de Kessler ne peut pas être introduit dans les eaux libres, ni dans les eaux closes (L. 431.4), ni dans les étangs de pisciculture (L. 431.7). L’article L. 436-5 du Code de l’Environnement et l’article R. 436-35 interdisent l’utilisation des espèces non représentées,donc du gobie de Kessler, comme appât par les pêcheurs à la ligne.
GT IBMA. 2017. Neogobius melanostomus Base d’information sur les invasions biologiques en milieux aquatiques. Groupe de travail national Invasions biologiques en milieux aquatiques. UICN France et Agence française pour la biodiversité.
Nom commun : Gobie à tache noire
Catégorie : FAUNE
Famille : Gobiidae
Milieu : Eau douce
Origine géographique : Europe – Asie
Nom Anglais : Round goby
Auteur : Pallas, 1814
Introduction en France : métropole
MODALITÉS DE GESTION
A l’heure actuelle, les populations de gobie à tache noire ne font pas l’objet de mesures de gestion spécifiques en France.
MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
Originaire des zones littorales de la mer Caspienne, de la mer Noire et de la mer d’Azov, des estuaires et des parties aval de cours d’eau comme le Danube, le Dniestr, le Dniepr, le Don et l’Ura. Sur le Danube, son expansion est constatée pour la première fois en Serbie en 1997, puis il est recensé à Vienne en 2000 et en Allemagne en 2004. Dans le Rhin, il est observé pour la première fois dans son delta (Pays-Bas) en 2004, puis près de Coblence en 2008 et dans le Bade-Würtemberg en 2010. En France, il apparaît pour la première fois dans le Rhin à Gambsheim et à Rhinau, ainsi que dans la partie aval de la Moselle en 2011 (Manné et al., 2013).
A l’instar des autres gobies d’origine Ponto-Caspienne, la colonisation par le Gobie à taches noires est due à la navigation sur les canaux (transport dans les eaux de ballast des bateaux ou à l’accrochage des œufs aux coques). Les activités de pisciculture et de pêche récréative constituent également une source potentielle de dissémination.
Le gobie à taches noires peut entrer en compétition avec des espèces indigènes, et sa prédation sur les œufs, alevins et parfois juvéniles de poissons a été rapportée (Kornis et al., 2012). De l’autre côté, les gobies entrent clairement dans le régime alimentaire de nombreuses espèces piscivores comme le sandre (Hempel et al., 2016). Les populations de gobies à tache noire ont atteint de telles dimensions dans de nombreux écosystèmes qu’elles ont souvent modifié les chaînes trophiques de ces milieux (Kornis et al., 2012). Parmi les 4 espèces de gobies d’origine Ponto-Caspienne arrivées récemment en France, le gobie à tache noire est très probablement celui dont l’impact sur les écosystèmes est le plus fort, ne serait-ce qu’en regard des très forts effectifs qu’il présente dans plusieurs cours d’eau du nord-est du pays. L’évaluation du potentiel invasif par la méthode FISK (Fish Invasiveness Screening Kit) révèle un risque élevé pour le gobie à tache noire de devenir envahissant en France (Manné et al., 2013).
Répartitions :
En France
En Europe
Contributions : Sébastien Manné, AFB
Date de rédaction : 15/11/2017, version 2
La coordination et l’animation du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
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