Pas de retour d’expérience de gestion disponible actuellement.
Notteghem P., 2016. La Sisyre noire (Sisyra nigra), Névroptère autochtone, parasite de la Pectinatelle (Pectinatella magnifica), Bryozoaire allochtone. Rev. sci. Bourgogne-Nature, 23 : 139-146.
Wang B., H. Wang & Y. Cui, 2016. Pectinatella magnifica (Leidy, 1851) (Bryozoa, Phylactolaemata), a biofouling bryozoan recently introduced to China. Chinese J. Oceano. Limno.
Espèce non réglementée.
GT IBMA. 2017. Pectinatella magnifica. Base d’information sur les invasions biologiques en milieux aquatiques. Groupe de travail national Invasions biologiques en milieux aquatiques. UICN France et Agence française pour la biodiversité.
Nom commun : Bryozoaire magnifique
Catégorie : FAUNE
Famille : Pectinatellidae
Milieu : Eau douce
Origine géographique : Amérique du Nord
Nom Anglais : Magnificent bryozoan
Auteur : Leidy, 1851
Introduction en France : Métropole
MODALITÉS DE GESTION
Pas de méthode de gestion connue actuellement.
L’enlèvement et la destruction des colonies, parfois préconisés, ne pourraient pas permettre de limiter son abondance d’une année sur l’autre tant la production annuelle de statoblastes est importante (Notteghem, 2016).
Même si l’espèce est observée dans des étangs oligotrophes (Morvan), ce sont les milieux eutrophes, riches en plancton, qui lui sont les plus favorables. La grande abondance de la pectinatelle est souvent associée à une eau comportant une forte concentration de matière organique avec un développement important d’algues et de cyanobactéries (Notteghem, 2016). On peut logiquement espérer réduire l’abondance de la pectinatelle d’un plan d’eau ou d’un cours d’eau en maitrisant les apports d’azote et de phosphore à l’échelle du bassin versant ou bien, dans les étangs de pisciculture, par une limitation des apports de nutriments et de la densité des poissons, en particulier de la Carpe (Notteghem, 2016).
MODALITÉS D’INTRODUCTION EN FRANCE ET IMPACTS DOCUMENTÉS
Introduite en Europe au XIXe siècle, probablement dans des eaux de ballast, et découverte en 1883 dans la région de Hambourg, elle s’est ensuite étendue en Europe de l’est (Notteghem, 2009).
En France, elle a été observée pour la première fois en 1994 sur le canal de la Haute-Saône (Territoire de Belfort) (Notteghem, 2009), puis en 1995 dans l’étang de la Héronnière (Vosges) (Hondt et Condé, 1996). Depuis ces découverte, elle a été observée dans de nombreuses régions, notamment en Bretagne (2007), en Corse (2006), en Midi-Pyrénées (2012) (Notteghem, 2009).
Le développement de P. magnifica peut encrasser certaines installations et infrastructures, notamment les stations de traitement des eaux et les centrales électriques (colmatage de filtres, de conduits de pompage, etc.) (Massard et al. 2013). Ces dommages techniques observés aux USA et en Chine (Wang et al., 2016), sont encore rares en Europe (Notteghem, 2016). Cependant des cas de très grande abondance dans des étangs voués à la carpiculture intensive, avec apport excessif d’aliments (maïs) et densité très importante de carpes, ont été signalés dans l’est de la France. L’abondance était telle qu’après leur décollement automnal les colonies recouvraient la totalité de la surface de certains étangs, ce qui a entrainé des dommages au niveau du déversoir de trop plein de l’un d’eux (Notteghem, 2009).
Les équipements techniques des grands réservoirs, destinés à la production d’eau potable notamment, sont peu touchés par le développement excessif des colonies de pectinatelle, les prises d’eau étant souvent située suffisamment en profondeur, au delà de la limite de développement de l’espèce.
La pectinatelle est l’hôte possible du myxozoaire parasite Tetracapsuloides bryosalmonae, responsable de la maladie rénale proliférative (MRP) chez les salmonidés, cause de réduction des populations sauvages et de pertes économiques dans les piscicultures (Massard et al. 2013).
Les oiseaux migrateurs et les activités nautiques contribueraient à sa dispersion (Notteghem, 2009).
Répartitions :
En France
En Europe
Contributions : Patrice Notteghem
Date de rédaction : 28/02/2017, version 1
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La coordination et l’animation du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes sont assurées par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité.
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