Dans le cadre du Life intégré Marha (Marine habitats), piloté par l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB) et qui se déroulera sur 8 ans, des actions portées par le Pôle-relais lagunes permettent d’appuyer les animateurs et gestionnaires de sites N2000 dans l’évaluation de l’état de conservation de l’habitat lagunes côtières méditerranéennes.

Pour aider les structures animatrices des sites N2000 à prendre en main la méthode d’évaluation de l’état de conservation de l’habitat lagune côtière 1150-2 et renforcer leurs compétences, le Pôle lagunes propose des formations en partenariat avec l’AFB. Ces formations sont inscrites dans la thématique 2 du Life Marha « Renforcement des capacités » et visent à mieux évaluer l’état de conservation de l’habitat lagunes côtières méditerranéennes et identifier des solutions pour tendre vers une amélioration de leur état.

© Pôle relai lagunes Méditerranéennes

Des espèces exotiques (végétales comme animales) sont listées en tant qu’espèces portant atteinte à l’état de conservation de cet habitat d’intérêt communautaire, et sont recensées parmi les indicateurs servant à l’évaluation de l’habitat. Le 17 septembre 2019, des gestionnaires de zones humides et animateurs N2000 d’une dizaine de structures différentes sont venus participer à cette journée de formation sur « les espèces exotiques envahissantes des lagunes côtières méditerranéennes et les réseaux d’acteurs » dans les locaux de la Tour du Valat à Arles. Organisée par le Pôle-relais lagunes Méditerranéennes en collaboration avec l’Agence française pour la biodiversité, cette formation répond aux besoins des gestionnaires et animateurs des sites N2000 : renforcer la vigilance face à l’introduction d’espèces non indigènes en s’appuyant sur des stratégies et réseaux existants, et en s’informant sur les dernières réglementations et les moyens de gestion de certaines espèces exotiques envahissantes.

La journée a été très participative et s’est articulée autour de deux temps forts. D’une part, les présentations en salle sur le contexte réglementaire et les outils à disposition au niveau national et régional, les stratégies en place à ces deux échelles, la démarche de gestion des EEE ainsi que plusieurs retours d’expérience. D’autre part, une visite de terrain a été organisée en fin d’après-midi sur l’étang du Vaccarès, dans la Réserve naturelle nationale de Camargue. Ce moment a permis aux participants d’échanger concrètement sur la manière d’assurer un suivi et le valoriser, le circuit pour participer à la remontée des données, trouver des référents territoriaux, partager les plans de gestion et les indicateurs à suivre, etc.

L’importance de la participation et contribution des gestionnaires à la stratégie en place aux échelles régionales pour PACA et Occitanie a été soulignée. Le réseau local serait à renforcer avec des référents territoriaux qui seraient à définir à l’échelle des milieux littoraux. Le CDR EEE et le CBN Méditerranée peuvent fournir un appui aux acteurs territoriaux, en les conseillant par exemple sur la réalisation d’un plan de gestion d’espèces exotiques envahissantes. A ce titre, il a été rappelé l’importance de prioriser les enjeux qui peuvent varier d’un site à un autre et les confronter aux moyens humains et techniques à disposition. Un travail d’élaboration d’une liste complète d’espèces exotiques envahissantes à l’échelle du littoral Méditerranéen sera finalisé en 2020.

En savoir plus :

• Lire l’article et retrouver les présentations sur le site du Pôle relai lagunes Méditerranéennes ;
• Contacter Katia Lombardini, Chargée de mission SUD-Paca – Pôle-relais lagunes méditerranéennes, Tour du Valat : lombardini@tourduvalat.org et Nathalie Barré, Chargée de mission Occitanie – Pôle-relais lagunes méditerranéennes, CEN L-R : nathalie.barre@cenlr.org

Rédaction : Katia Lombardini, Pôle-relais lagunes méditerranéennes
Relectures : Doriane Blottière et Emmanuelle Sarat, Comité français de l’UICN