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Observation d’Ophraella communa en France

En 2015, l’Anses avait estimé l’introduction de la chrysomèle de l’ambroisie (Ophraella communa) comme très probable. Huit ans plus tard, l’insecte a été observé pour la première fois en France.

Comparaison du mâle et de la femelle d’Ophraelle communa (Photographies tirées de la fiche de reconnaissance de l’ANSES, 2017).

Cette chrysomèle est un prédateur naturel de l’Ambroisie à feuilles d’armoise qui se nourrit de ses feuilles et fleurs. Pour rappel, l’ambroisie est une plante invasive émettant un pollen susceptible de provoquer de fortes réactions allergiques en fin d’été. Cette plante a été introduite en Europe au XIXe siècle, et est aujourd’hui présente dans l’ensemble des régions de France métropolitaine.

 

Ophraella communa : d’où vient-elle ?

La chrysomèle de l’ambroisie est originaire d’Amérique du Nord, comme sa plante hôte. A noter que l’insecte s’est depuis installé dans de nombreux pays du globe. Par exemple, la Chine l’utilise depuis quelques temps déjà en tant qu’agent de lutte biologique contre l’ambroisie. Par ailleurs, en 2013, l’Homme a introduit accidentellement l’espèce dans le Nord de l’Italie.

Le 2 octobre 2023, l’Observatoire des ambroisies, centre national de ressource coordonnant les actions de prévention et de lutte contre ces plantes, a confirmé la présence de l’insecte dans plusieurs localités de la ville de Lyon.

Illustration des différents stades d’Ophraella communa (Photographies tirées de la fiche de reconnaissance de l’ANSES, 2017).

Quel risque pour l’environnement ?

L’Anses a publié une évaluation du risque phytosanitaire lié à l’introduction de la chrysomèle de l’ambroisie. Dans sa conclusion, elle établit que les risques d’impacts négatifs (économique, environnemental ou social) sont faibles ou nuls. De même, l’impact de l’insecte sur les espèces non hôtes (tournesol et topinambour notamment) est jugé comme acceptable.

L’INRAE dirige par ailleurs des recherches (dont une thèse de doctorat) sur cette même thématique.

La prolifération d’Ophraella communa sur notre territoire pourrait signer un tournant dans la lutte contre les ambroisies. En effet, les scientifiques ont estimé qu’une introduction en région Rhône-Alpes pourrait réduire de plus de 50% le risque allergique.

Rédaction : Tristan Grausi (FREDON France)
Crédits des photos du bandeau : Claude CHAVANT

Sources

Pour accéder à la fiche de reconnaissance de l’ANSES : http://cdn2_3.reseaudesvilles.fr/cities/281/documents/jzh8rws2k3i65f9.pdf