Dans le cadre de son soutien technique à la Commission européenne pour la mise en œuvre du règlement N° 1143/2014 relatif à la prévention et la gestion de l’introduction et de la propagation d’espèces exotiques envahissantes, l’UICN a récemment mis en ligne de nombreux documents, en anglais, destinés à différents publics dont les services des douanes, et rassemblant des informations sur la taxonomie, l’identification, la biologie et la gestion des espèces figurant dans la liste de ces espèce préoccupantes. Elles sont disponibles dans la partie documentation du Centre de ressources EEE (rubriques Réglementation, identification et fiches espèces, documents scientifiques et techniques).
Documents sur la nomenclature
Une note technique accompagnée de deux tableurs présente un inventaire des noms scientifiques, communs et commerciaux des 49 espèces (26 espèces animales et 23 espèces de plantes vasculaires) figurant actuellement dans la liste de l’Union.
Cet inventaire comprend :
– les noms et synonymes scientifiques de l’espèce,
– les noms et synonymes scientifiques de tous les hybrides, variétés ou races connus,
– les noms scientifiques non valables de l’espèce et de tous les hybrides, variétés ou races connus,
– les noms communs et noms commerciaux dans les 24 langues officielles de l’UE.
Ces informations taxonomiques, en particulier celles portant sur les noms scientifiques, sont essentielles dans la mise en place du règlement car elles permettent une identification précise des espèces, évitent les confusions et facilitent les échanges d’informations à l’échelle européenne et mondiale.
En ce qui concerne les noms communs, le nom de genre est souvent utilisé pour désigner l’espèce, ce qui peut entraîner des erreurs d’identification. Pour les 49 espèces de la liste de l’Union, une seule espèce, l’Ouette d’Egypte (Alopochen aegyptiaca) possède un nom commun dans chacune des 24 langues officielles de l’UE. Les noms communs de 28 espèces sont cependant connus dans plus de 20 langues. Toutefois, les utilisations erronées ou quelquefois abusives de certains noms communs ou commerciaux peuvent poser des difficultés dans les échanges d’information et dans la mise en œuvre concrète du règlement, c’est pourquoi ils ont également été compilés en complément des noms scientifiques.
Les informations sont présentées dans les tableurs : le premier contient des informations relatives aux noms scientifiques, le second les noms communs et les noms utilisés à des fins commerciales.
Guides d’identification
Trois guides comportant des fiches illustrées d’identification des espèces sont disponibles. Les deux premiers sont explicitement à destination des autorités douanières, le troisième est proposé dans le contexte du réseau de surveillance. Chaque fiche comporte 5 à 6 pages rassemblant des informations sur l’espèce (taxonomie, description générale, caractéristiques visuelles spécifiques permettant l’identification) et sur des espèces morphologiquement proches (des critères de discrimination sont précisés). Y figurent également des éléments d’alerte, les noms communs connus dans différentes langues et des références bibliographiques.
Le premier de ces guides (novembre 2017) présente la Rhubarbe géante du Chili (Gunnera tinctoria), l’Herbe à Alligator (Alternanthera philoxeroides), l’Ecrevisse marbrée (Procambarus fallax f. virginalis), le Tamia de Sibérie (Tamias sibiricus) et l’Ecureuil de Pallas (Callosciurus erythraeus).
Le deuxième, daté de novembre 2018, rassemble des fiches sur le Myriophylle aquatique (Myriophyllum aquaticum), le Myriophylle hétérophylle (Myriophyllum heterophyllum), l’Herbe aux écouvillons rouge (Pennisetum setaceum), l’Ecrevisse américaine (Orconectes limosus) et l’Ecureuil gris de Caroline ou écureuil gris (Sciurus carolinensis).
– Le troisième guide comprend des fiches sur le Ragondin (Myocastor coypus), le Rat musqué (Ondatra zibethicus), le Myriophylle aquatique (Myriophyllum aquaticum), le Myriophylle hétérophylle (Myriophyllum heterophyllum), l’Ecrevisse américaine (Orconectes limosus), l’Ecrevisse signal (Pacifastacus leniusculus), l’Ecrevisse rouge de Louisiane (Procambarus clarkii) et l’Ecrevisse marbrée (Procambarus fallax f. virginalis).
Fiches d’informations par espèce sur les interventions et leurs coûts en matière de prévention, de détection précoce, d’éradication rapide et de gestion.
Portant sur 25 espèces végétales et 7 espèces animales, figurant déjà sur la liste de l’Union ou proposées pour y être incluses, des fiches d’informations rassemblent les informations disponibles dans la littérature scientifique.
Dans les fiches sur les espèces végétales figurent 16 propositions d’inclusion de nouvelles espèces dans la liste de l’Union parmi lesquelles certaines sont déjà présentes, à des degrés divers, en métropole. Il s’agit par exemple de l’Ailante (Ailanthus altissima), du Houblon du Japon (Humulus scandens), de la Laitue d’eau (Pistia stratiotes) ou de la Salvinie géante (Salvinia molesta). Si les propositions de ces espèces comme “espèces préoccupantes” ne sont pas surprenantes, compte-tenu des informations dont nous disposons, l’adjonction de l’Andropogon de Virginie (Andropogon virginicus) dans cette liste l’est un peu plus car, selon sa fiche UICN, cette espèce n’est actuellement présente en Europe que dans quelques stations des Landes où elle a été observée depuis 2006 (Granereau et Verloove, 2010).
Parmi les fiches présentant des espèces animales, quatre sont des propositions d’inclusion de nouvelles espèces dans la liste de l’Union, soit différentes espèces de trois genres de poissons (Ameirus, poisson chat, Lepomis, perche soleil, deux genres originaires du continent américain, et Channa, “poisson à tête de serpent” d’origine asiatique) et le Vison d’Amérique (Neovison vison).
Chaque fiche est organisée en tableau comportant différentes sections successives :
- Prévention, c’est-à-dire mesures visant à empêcher l’introduction, intentionnelle ou non, de l’espèce. Dans le cas où l’espèce concernée n’est actuellement pas présente dans un État membre, ni dans une partie de son territoire ;
- Détection précoce. Il s’agit des mesures de mise en place d’un système de surveillance efficace permettant de détecter rapidement une nouvelle arrivée ;
- Éradication rapide, soit les mesures mises en place après la détection précoce d’une nouvelle arrivée pour en permettre l’éradication ;
- Gestion. Sont listées les mesures permettant de réguler l’espèce déjà établie dans un État membre ou dans une partie de son territoire.
Chacune de ces sections comporte des éléments de description générale de la mesure, de son efficacité, des efforts mis en œuvre, des ressources requises (coût, personnel, équipement), des effets secondaires produits (négatifs ou positifs), de l’acceptabilité par les parties-prenantes concernées et des informations supplémentaires sur les coûts. Sur ce dernier point, il peut par exemple s’agir d’évaluations de coûts de l’inaction, de rapports coût/efficacité ou d’autres éléments socio-économiques.
Chaque section se termine par une évaluation globale du niveau de confiance des informations qui y sont présentées, classée en trois niveaux :
- Elevé : les informations proviennent de documents publiés ou de pratiques actuelles reposant sur l’expérience d’un expert, appliquées dans un des pays de l’UE ou dans un pays tiers présentant des conditions environnementales, économiques et sociales similaires ;
- Moyen : les informations proviennent de données publiées ou d’opinions d’experts, mais elles ne sont pas couramment appliquées, ou proviennent de régions trop différentes de l’Europe pour garantir leur transposabilité ;
- Faible : les données ne sont pas publiées dans des sources d’informations fiables et les méthodes utilisées ne sont pas couramment utilisées ou sont basées uniquement sur des opinions.
Rapport technique sur les mesures non létales concernant les vertébrés
Dans ce document technique de 85 pages daté d’octobre 2017 sont passées en revue les mesures non létales déjà utilisées ou en cours de développement pour contrôler les espèces invasives de vertébrés figurant actuellement sur la liste de l’Union.
Les objectifs explicites de ces mesures sont de permettre la gestion de ces espèces animales en veillant “à ce que, lorsque des animaux sont ciblés, toute douleur, détresse ou souffrance évitable leur soit épargnée, sans compromettre l’efficacité des mesures de gestion” (article 19, paragraphe 3). Envisagée dans ce respect du bien-être animal, leur application doit cependant se concevoir dans un objectif de rentabilité à long terme. Enfin, ces alternatives efficaces aux techniques de contrôle létal peuvent aussi faciliter l’acceptabilité de la part du grand public de mesures de gestion d’espèces possédant un fort potentiel de sympathie.
Le document est organisé en trois sections principales présentant successivement les mesures non létales pour empêcher la reproduction, capturer les animaux et empêcher les déplacements de spécimens confinés. Pour chaque mesure présentée, les informations sur l’application, l’efficacité, la facilité d’utilisation, les coûts associés et les problèmes de bien-être animal ont été examinées et discutées. Les utilisations connues de ces mesures en relation avec d’autres espèces sont également décrites et une évaluation en est effectuée afin de déterminer si elles pourraient être utilisées en relation avec les espèces inscrites sur la liste de l’Union.
Empêcher la reproduction peut par exemple être réalisé par stérilisation chirurgicale, interventions post-fertilisation (enlèvement, stérilisation des œufs), vaccins immunocontraceptifs, contraceptifs non vaccinaux, voire manipulations génétiques.
Les méthodes de piégeage non létales couramment utilisées pour capturer les EEE peuvent recourir à un grand nombre de modèles de pièges, adaptés à l’anatomie, au comportement et/ou à l’habitat de l’espèce cible mais certains pièges couramment utilisés, comme les pièges à cages, pièges à fosse ou filets non sélectifs, peuvent aussi capturer un grand nombre d’espèces non ciblées. Il est également possible de capturer ces animaux en leur injectant des médicaments immobilisants ou tranquillisants, tirées avec un pistolet à fléchettes. Enfin, des mesures sont disponibles pour certaines espèces, telles que la capture manuelle ou la pêche électrique, la recherche avec des chiens renifleurs, etc.
Les mesures de confinement de spécimens incluent la construction de clôtures physiques ou “virtuelles” (utilisant un habitat inadéquat, des bulles, de la lumière, de la bioacoustique ou des impulsions électriques) et des produits répulsifs, en particulier en zones urbaines ou dans les aéroports.
Guide technique sur les voies d’introduction des EEE
Ce document fournit des indications sur l’interprétation et l’application de la classification des voies d’introduction des espèces envahissantes définies en 2014 par la Convention sur la Diversité Biologique (CDB).
A l’échelle planétaire, les activités humaines fournissent des vecteurs et des voies d’introduction aux espèces de faune et de flore et aux micro-organismes leur permettant de s’affranchir des barrières biogéographiques naturelles qui bloquent leur propagation. Transportées dans une nouvelle région, ces espèces étrangères et potentiellement envahissantes peuvent par la suite se déplacer ou être transportées de cette région vers d’autres nouvelles régions. Aussi la compréhension de l’importance de ces filières de transport est-elle considérée comme essentielle dans l’organisation de la gestion mondiale des EEE.
Rappelons que le terme “vecteur” désigne le moyen ou l’agent physique (avion, navire) dans ou sur lequel une espèce peut se déplacer en dehors de son aire naturelle de répartition. Les “voies” peuvent désigner selon les cas, les routes géographiques par lesquelles une espèce est déplacée, les couloirs d’introduction (route, canal, tunnel) et/ou les activités humaines permettant ces transports intentionnels ou non.
Sur cette problématique, en complément d’une analyse complète des filières d’introduction et de propagation involontaires d’espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union à réaliser par les Etats membres, le Règlement européen N° 113/2014 prévoyait également que, dans les trois ans suivant l’adoption de la liste de l’Union, chaque État membre devrait établir et mettre en œuvre un plan d’action unique ou un ensemble de plans d’action pour gérer les espèces inscrites dans la liste. En France, ce travail est actuellement en cours.
Ce guide technique passe donc en revue toutes les catégories des voies d’introduction définies par la CDB, c’est-à-dire les introductions intentionnelles et/ou non intentionnelles et le mécanisme d’introduction, soit l’importation d’une marchandise, l’arrivée via un vecteur de transport, l’établissement d’un corridor de dispersion anthropique ou la propagation naturelle à partir d’une région où l’espèce est elle-même étrangère.
Afin de faciliter l’analyse de cette classification en lien avec la gamme des objectifs de gestion des espèces concernées, le document liste et présente un certain nombre de sous-catégories.
Par exemple, dans la catégorie “Transport en tant que contaminant” (c’est dire “espèces introduites involontairement ou accidentellement par le transport d’autres organismes ou de matières et produits organiques.”), la sous-catégorie “Appâts contaminés” (pages 56 et 57 du document) présente les informations disponibles les introductions réalisées dans ces conditions. Le premier alinéa rappelle de quoi il est question, c’est-à-dire l’importation et le transport aux échelles locale et mondiale d’appâts vivants, congelés ou en conserve (poissons, vers, larves d’insectes, etc.) pour nourrir ou de capturer des poissons ou des invertébrés (crustacés, céphalopodes, mollusques, etc.). Ces appâts peuvent héberger des contaminants, des agents pathogènes et/ou des parasites, aussi leur stockage, leur utilisation ou leur élimination peut constituer une voie d’introduction pour telles espèces contaminantes. Il est également précisé que cette sous-catégorie devrait inclure tout contaminant des aliments destinés à la consommation animale (animaux d’élevage, animaux domestiques, etc.), afin d’éviter toute confusion avec la sous-catégorie “Contaminant des aliments”, qui devrait concerner seulement sur les aliments destinés à la consommation humaine. Les autres confusions possibles avec d’autres voies d’introduction sont ensuite évoquées. Il pourrait par exemple y avoir confusion avec la voie “pêche à la ligne / équipement de pêche” mais la voie “appâts contaminés” se réfère au transport non intentionnel d’espèces avec des espèces d’appâts avec lesquelles elles interagissent, alors que dans le cas de la voie “pêche…” ces espèces sont transportées de manière non intentionnelle comme passagers clandestins, associés temporairement à des équipements, sans interaction écologique. D’autres confusions pourraient exister avec les voies concernant les appâts vivants, voire même les espèces vivantes transportées comme aliments pour les animaux domestiques mais il s’agit ici d’espèces se trouvant dans des appâts et non les appâts eux-mêmes. Enfin la confusion possible avec la sous-catégorie “contaminant alimentaire” peut être plus facilement levée car elle concerne seulement les aliments destinés à la consommation humaine. Les exemples de risques d’introduction d’espèces présentés dans cette sous-catégorie citent la possibilité de transports de zoospores de l’agent pathogène Aphanomyces astaci (responsable de la peste des écrevisses), ou de larves de la Moule zébrée (Dreissena polymorpha) et de la Palourde asiatique (Corbicula fluminea) dans le tractus gastro-intestinal des poissons déplacés par les pêcheurs comme des poissons-appâts vivants (Anderson et al., 2014). Le poisson congelé utilisé comme appât peut transmettre le virus de la septicémie hémorragique virale (VHS) Vibrio anguillarum (Hine et MacDiarmid, 1997). Le processus de congélation préserve l’agent pathogène viral et l’utilisation de ce poisson comme appât peut introduire l’agent pathogène. Références : Anderson, L.G., Rocliffe, S., Haddaway, N.R. and Dunn, A.M. 2015. The Role of Tourism and Recreation in the Spread of Non-Native Species: A Systematic Review and Meta-Analysis. PLoS ONE 10 (10): 15 p. Hine, P.M., MacDiarmid, S.C. 1997. Contamination of fish products: risks and prevention. Scientific and Technical Review of the Office International des Epizooties 16 (1): 135-145. |
En complément du document, un organigramme rassemblant toutes ses catégories et sous-catégories pour en montrer l’agencement et la logique d’interactions est également disponible. A titre d’illustration, une des parties de cet organigramme est présentée ci-dessous en version française :
Compilations des coûts de la prévention et de la gestion des EEE dans l’UE
Ce rapport passe en revue les méthodologies disponibles pour évaluer et analyser les coûts et les avantages liés à la prévention et à la gestion des EEE, y compris les considérations économiques, de biodiversité, environnementales, sociales et de bien-être, mesurées dans différentes devises.
A partir de cette revue, les auteurs proposent une structure de base de données et une méthodologie permettant d’enregistrer de manière normalisée les informations relatives aux coûts et à l’efficacité des mesures ciblant les EEE. Cette méthodologie est organisée en trois étapes successives, c’est-à-dire définir l’objet de la recherche (les taxons cibles), explorer les données (publications, données chiffrées, expertises complémentaires), puis collecter et traiter les données obtenues.
Pour évaluer et valider la structure de la base de données et la méthodologie de travail proposée, ils ont choisi les vertébrés terrestres (amphibiens, reptiles, oiseaux, mammifères) inscrits dans la liste de l’Union comme groupe de premier test. Les données rassemblées pour ce faire sont disponibles dans un tableur (lien) réunissant des informations provenant d’environ 140 publications concernant la gestion de ces vertébrés en termes de prévention, d’éradication ou de régulation. Ils signalent avoir identifié relativement peu d’informations pertinentes dans cette recherche documentaire, malgré le grand nombre d’exemples de gestion des EEE. Cela concernait non seulement les informations sur les coûts mais aussi les considérations générales sur le caractère pratique, l’acceptabilité sociale, les impacts sur l’environnement et la biodiversité et l’efficacité des mesures.
Ils ont testé sur cette base de données une méthode multicritères recourant également à des dires d’experts, s’appuyant sur une méthode développée en Grande-Bretagne pour la hiérarchisation des éradications des EEE (Booy et al., 2017).
- B. : Cette méthode a également été utilisée en 2017 pour une analyse prospective des risques d’introduction de nouvelles espèces invasives en Irlande. Dans un article présentant cette analyse figurent divers détails d’organisation : lien
Le rapport se termine par plusieurs recommandations :
- Maintenir régulièrement à jour et en libre accès la base de données sur les coûts de la prévention et de la gestion des EEE,
- Garantir que dans tous les projets LIFE en lien avec les EEE, qui sont actuellement les seuls outils financiers disponibles au niveau de l’UE fournissant des données effectives et complètes relatives à la gestion des EEE, la base de données proposée sur les coûts de gestion soit complétée en tant que produit livrable obligatoire de ces projets,
- Accroître les synergies entre les différentes unités politiques de l’UE pour garantir ou faciliter l’accessibilité des informations relatives aux mesures de gestion des EEE selon des régimes de financement autres que LIFE (exemple : mesures de développement rural prévues dans les régimes agroenvironnementaux) en étendant l’utilisation de la base de données sur les coûts de gestion à tous les projets liés aux EEE.
- Promouvoir un réseau européen dédié sur les EEE, rassemblant autorités, scientifiques, chercheurs, parties prenantes, gestionnaires de la faune, praticiens, etc., permettant d’assurer une circulation appropriée des informations sur la prévention et la régulation des EEE. Cette proposition a déjà été faite lors de la réunion de la plateforme LIFE sur les EEE, tenue à Milan (Italie) en novembre 2017 : lien.
- Poursuivre les travaux pour développer et tester plus précisément les méthodologies d’évaluation et de prévision des stratégies de gestion des EEE. Les auteurs notent que l’analyse multicritères peut constituer un outil utile pour soutenir la politique, la prévention et la gestion des EEE mais que l’application et le test réalisés avec la méthode développée sur la base de Booy et al. (2017) n’ont pas permis de définir, pour les vertébrés terrestres, un seuil précis pour le choix entre éradication ou régulation. Selon eux, il n’est donc actuellement pas possible d’évaluer et de débattre de l’ensemble des forces et des faiblesses de cette approche, d’où la nécessité de travaux supplémentaires.
Rédaction : Alain Dutartre
Relectures : Doriane Blottière et Emmanuelle Sarat, Comité français de l’UICN