Ce travail a pour objectif de compiler et mutualiser les connaissances actuellement disponibles et qui ont été portées à notre connaissance dans le cadre du Guide technique pour accompagner le traitement des déchets de plantes exotiques envahissantes issus d’interventions de gestion (UICN Comité français, Suez Recyclage et Valorisation France, 2022).

Ces connaissances sont susceptibles d’évoluer et des mises à jour sont ainsi réalisées (date de dernière mise à jour : 13/01/2021). Bien que les informations collectées soient encourageantes quant aux possibilités de traitement et de valorisation des plantes exotiques envahissantes, il n’est pas possible de généraliser ces résultats à l’ensemble des contextes d’invasion. En effet, divers paramètres peuvent faire varier les résultats atteignables par ces traitements comme par exemple la période à laquelle les résidus de plantes ont été prélevés ou les conditions climatiques particulières des territoires concernés.

Les différentes modalités de traitement (durée, protocole) sur un même type d’exutoire et une même espèce peuvent également avoir un impact sur la recommandation ou l’abandon du traitement d’une espèce dans cet exutoire (exemple : si le compostage d’une durée de 90 jours et une montée en température à 75 °C ont permis d’empêcher la germination de graines d’une espèce, cela ne permet pas d’attester qu’un compostage sur une durée plus courte et à une température moins élevée empêchera également cette germination). Il est donc indispensable de vérifier si l’exutoire vers lequel les déchets seront dirigés met en œuvre un process au moins équivalent à celui utilisé dans l’étude citée.

Chaque modalité de traitement présentée dans ce tableau permet une gestion des déchets conforme à la règlementation, en plus de faire l’objet d’un retour technique ou d’une publication. Néanmoins, la valorisation matière (compostage, méthanisation) lorsqu’elle est possible devra être privilégiée par rapport à la valorisation énergétique (incinération). Pour le stockage en ISDND, seules les terres peuvent être reçues et le gestionnaire pourra donc y apporter les terres contenant des rhizomes ou une banque de graine ne pouvant être traitées sur place ou valorisées par quelque autre moyen.

 

Attention : ne doivent être envoyés vers les unités de valorisation énergétique seulement les déchets de plantes exotiques envahissantes présentant un risque de dissémination important, qui ne peut pas être maîtrisé sur des installations de compostage ou de méthanisation.

 

Nom scientifique de l’espèceCompostage (industriel ou de proximité)MéthanisationIncinération en installation agrééeStockage en ISDNDComplément d’information et autres méthodes de traitement expérimentéesRéférences bibliographiques
AcaciasAcacia mangium

Acacia longifolia

Acacia melanoxylon
Oui, pour les feuilles et les branches, à condition d’effectuer un broyage préalable. Pour A. longifolia et A. melanoxylon, le compostage permet une destruction des graines à 65 °C avec un temps d’exposition de 420 jours (Brito et al., 2013, Brito et al., 2015).Cette méthode de traitement n’est pas conseillée pour des parties aériennes trop lignifiées.Oui, en cas de présence de graines, de racines ou de rhizomes.Uniquement les racines en présence de terre.En Guyane, la gestion de proximité est conseillée pour A. mangium, pour éviter toute dispersion. Le brûlage sur place est à proscrire en raison du risque d’incendie dans les savanes.
Des essais dans des plantations d’A. mangium au Brésil ont montré que l’écorce valorisée sous forme de briquettes présente un potentiel énergétique intéressant (Sette et al., 2020).
L’écorce est également employée pour produire du charbon actif (Zhang et al., 2021).
En Indonésie, le charbon produit à partir des écorces d’A. mangium est également utilisé comme engrais pour les plantations de maïs, de cacahuète et de niébé (Yamato et al., 2006).
Brito, L. M., Mourão, I., Coutinho, J., & Smith, S. (2013). Composting for management and resource recovery of invasive Acacia species. Waste management & research, 31(11), 1125-1132.
Brito, L. M., Mourão, I., Coutinho, J., & Smith, S. R. (2015). Co-composting of invasive Acacia longifolia with pine bark for horticultural use. Environmental technology, 36(13), 1632-1642.
Sette Jr, C. R., de Moraes, M. D. A., Coneglian, A., Ribeiro, R. M., Hansted, A. L. S., & Yamaji, F. M. (2020). Forest harvest byproducts: use of waste as energy. Waste Management, 114, 196-201.
Yamato, M., Okimori, Y., Wibowo, I. F., Anshori, S., & Ogawa, M. (2006). Effects of the application of charred bark of Acacia mangium on the yield of maize, cowpea and peanut, and soil chemical properties in South Sumatra, Indonesia. Soil science and plant nutrition, 52(4), 489-495.
Zhang, F., Zhang, S., Chen, L., Liu, Z., & Qin, J. (2021). Utilization of bark waste of Acacia mangium: The preparation of activated carbon and adsorption of phenolic wastewater. Industrial Crops and Products, 160, 113157.
Agave d’AmériqueAgave americana

Agave sisalana
Oui. Les déchets végétaux peuvent être compostés normalement s’ils ne contiennent ni fleurs, ni graines, ni racines.Non documentéOui, à privilégier en cas de présence de graines, de racines ou de rhizomes.Non.Dans le Parc National des Calanques à Marseille, les cœurs d’Agave americana sont valorisés sous forme de boisson alcoolisée par l’association REEVEAL.
A Saint-Martin, les gestionnaires préconisent d’évacuer l’ensemble des plantes arrachées vers des centres de traitement.
Lorsque cela est difficilement réalisable, la base et les feuilles du tronc (la rosette) sont coupées et laissées sur site tête en bas pour limiter les chances de reprise (en milieu sec et sableux dans ce contexte). Les racines et rhizomes sont exportés vers une plateforme de compostage agréée (absence d’incinérateur dans cette collectivité à l’heure actuelle) (Julien Chalifour, comm. pers., 2021).
Ailante glanduleuxAilanthus altissimaOui. Les déchets végétaux peuvent être compostés normalement s’ils ne contiennent ni fleurs, ni graines, ni racines.Cette méthode de traitement n’est pas conseillée pour des parties aériennes trop lignifiées.Oui, à privilégier en cas de présence de fruits (samares). Uniquement les racines et rhizomes en présence de terre.D’après la publication à dire d’expert du Cercle Exotique (Suisse), les déchets comportant des fleurs ou des graines peuvent être valorisés en compostage industriel, en méthanisation mésophile ou thermophile. Les racines et drageons sont à éliminer par compostage en boxes ou par fermentation thermophile.
Comme pour la plupart des espèces arbustives, le tronc peut être utilisé comme bois-énergie, sous forme de plaquettes ou de bûches.
Cercle exotique. (2014). Recommandations pour la lutte contre l’ailante (Ailanthus altissima). Version 1.0. Octobre 2014
Herbe à alligatorAlternanthera philoxeroidesOui. Une température de 55 °C et une exposition d’au moins 436 heures permettent d’assurer l’innocuité du compost (Dorahy et al., 2009).Oui. Des expérimentations menées en Chine ont obtenu une production de 167 m3 de biogaz à partir de 2,591 kg de matière au bout de 83 jours de digestion anaérobique (rendement 0,33 m3/kg) (Zimu et Weidong, 2011).Oui. Dans le Vaucluse, les déchets verts issus des arrachages ont été exportés pour incinération (Cottaz et al., 2019).Uniquement les racines et rhizomes en présence de terre.Cottaz, C., Terrin, E. et Blottière, D. (2019). Expérimentation de gestion de l’Herbe à alligator sur l’Ouvèze (Vaucluse). Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN Comité français et Agence française pour la biodiversité. Mars 2019.
Dorahy, C.G., A.D. Pirie, L. Muirhead, P. Pengelly, K.Y. Chan, M. Jackson, I.M. Barchia. (2009). Environmental risk assessment of compost prepared from Salvinia, Egeria densa, and alligator weed. Journal of Environmental Quality 38: 1483–1492.
Zimu, L. S. H. W. X., & Weidong, X. (2011). Pilot-scale study on production of biogas from water hyacinth and alternanthera philoxeroides by anaerobic digestion [J]. Chinese Journal of Environmental Engineering, 6.
AmbroisiesAmbrosia artemisiifolia

Ambroisia psylostachya

Ambroisia trifida

Ambroisia tenuifolia
Oui. Les déchets végétaux peuvent être compostés normalement s’ils ne contiennent ni fleurs, ni graines, ni racines.
En présence de graines, un compostage industriel avec une montée en température de 70 °C pendant 40 jours permet la destruction des semences (Lettre de l’Observatoire des ambroisies, 2013).
Au stade de plantule et en phase de croissance, un compostage in situ peut être envisagé.
Oui, inhibition du pouvoir germinatif des plantes observée dans plusieurs études.Oui, la valorisation énergétique peut être recommandée en cas de risque de contamination par les graines.Uniquement les terres contenant des graines.
Le volume considéré comme contaminé (couche sup. contenant des graines) se situe sur un rayon de 2 m autour de la plante ou de la population et une profondeur d’environ 30 cm (Cercle exotique, 2016)
Le compostage, possible au début de l’été, est interdit en août et septembre, car les terres ou composts peuvent devenir alors “contaminées” (Julienne, 2018)
Le brûlage sur place des déchets n’est possible que dans les départements où l’arrêté préfectoral relatif à la lutte contre l’ambroisie l’autorise.
ARS Grand Est. (2017). L'ambroisie à feuilles d'armoise. Un enjeu de santé publique. Une plante envahissante et allergisante.
Cercle exotique. (2016). Utilisation de matériaux issus du décapage de sols contaminés par des plantes exotiques envahissantes dans le sens de l’annexe 2 ODE. Recommandations de l’AGIN en vue de la mise en œuvre de l’art. 15 al. 3 ODE. Version 2.0, mars 2016. 9 p.
Julienne, C. (2018). La lutte contre l’ambroisie : Gestion biosécuritaire d’une espèce invasive. Revue d'anthropologie des connaissances, 12, N3, 455-480.
Lettre de l’Observatoire des ambroisies. (2013) Lettre N°12. Juin 2013.
Liane corailAntigonon leptopusOui. Des expérimentations de lombricompostage ont été menées sur les feuilles de Liane corail et ont donné des résultats encourageants (Godson et Gajalkshmi, 2019). Non documentéOui.Uniquement les racines et rhizomes en présence de terre.Godson, S. A., & Gajalakshmi, S. (2019). High-rate vermicomposting of coral vine by employing three epigeic earthworm species. Nature Environment and Pollution Technology, 18(4), 1393-1397.
Canne de ProvenceArundo donaxOui, des tests de compostages ont été réalisés à l’Université Miguel Hernandez (Orihuela, Espagne). Les plantes ont été préalablement broyées à une granulométrie < 5 cm avant d’être compostées par système d’andains retournés. Différents mélanges ont été expérimentés, avec des boues d'épuration issues du traitement des eaux usées ou des boues issues du secteur l'agroalimentaire. (Pelegrín et al., 2018).Non documentéOui.Uniquement les racines et rhizomes en présence de terre.Elle a également été étudié comme matière première bioénergétique, pour la production de biocarburants, pour maintenir le stock de carbone dans le sol ou encore pour la phytoextraction de métaux lourds dans les sols pollués (Pelegrin et al., 2018).
Les procédés de compostage de l’étude de Pelegrín et al. (2018) ont permis d’atteindre des normes d'assainissement et de qualité demandées. Bien que les propriétés des composts aient été affectées par l'origine des boues utilisées, les valeurs moyennes (%) des unités d'engrais (N-P2O5-K2O : 2,0-2,3-1,4) montrent un engrais organique équilibré avec une valeur marchande intéressante.
Andreu-Rodriguez, J., Medina, E., Ferrandez-Garcia, M.T., Ferrandez-Villena, M., Ferrandez-Garcia, C.E., Paredes, C., Bustamante, M.A., Moreno-Caselles, J. (2013) Agricultural and industrial valorization of Arundo donax L. Commun. Soil Sci.Plant Anal. 44, 598–609.
Baldini, M., da Borso, F., Ferfuia, C., Zuliani, F., & Danuso, F. (2017). Ensilage suitability and bio-methane yield of Arundo donax and Miscanthus× giganteus. Industrial crops and products, 95, 264-275.
Di Nasso, N. (2008) Sulla valutazione di Arundo donax L. come coltura da biomassa a destinazione energetica, Ph.D. Thèse, University of Pisa, pp. 161.
Pelegrín, M., Sáez-Tovar, J. A., Andreu-Rodríguez, J., Pérez-Murcia, M. D., Martínez-Sabater, E., Marhuenda-Egea, F. C., ... & Moral, R. (2018). Composting of the invasive species Arundo donax with sewage and agri-food sludge: Agronomic, economic and environmental aspects. Waste Management, 78, 730-740.
Séneçon en arbreBaccharis halimifoliaPour les actions réalisées en période hivernale et en absence de graines, les plants peuvent être exportés en déchetterie ou en plateforme de compostage.Cette méthode de traitement n’est pas conseillée pour des parties aériennes trop lignifiées.Oui. Le bois et les feuilles du Séneçon en arbre contiennent des substances volatiles inflammables qui rendent leur brûlage aisé.
Plusieurs arrêtés de lutte dans l’ouest de la France préconisent une destruction sur le site des spécimens par broyage ou brûlage, sous le contrôle d’agents du conseil départemental et dans le respect des périodes d’autorisation de brûlage indiquées dans les arrêtés.
Uniquement les racines et rhizomes en présence de terre.Le compostage via lombricomposteur fait l’objet de tests au Pays basque, au Parc écologique d’Izadia et à Tarnos depuis 2018 (Granereau, 2020). Sur place, les branchages ont également été valorisés par la constitution de fascines ou d’enclos par empilement, pour parquer caprins et ovins venant pâturer sur le site.
Comme pour la plupart des espèces arbustives, le tronc peut être utilisé comme bois-énergie, sous forme de plaquettes ou de bûches.
Dans le cadre du LIFE+ Estuaries of the Basque Country, plusieurs méthodes de traitements des déchets ont été réalisées : stockage sur sol sec en veillant à ce que les racines ne soient pas en contact avec le sol, broyage et brûlage contrôlé (Ihobe, 2014).
Granereau, G. (2020). Suivi d’arrachage de baccharis et d’Herbes de la Pampa. Site de Tarnos. Agence ONF LNA Service DLRN.
Ihobe (Sociedad pública de gestión ambiental). (2014). Manual de gestión de Baccharis halimifolia [Management Manual of Baccharis halimifolia]. Bilbao: Ihobe SA, Sociedad Pública de Gestión Ambiental, Gobierno Vasco.
Bambou communBambusa vulgarisOui, pour les feuilles et les branches, à condition d’effectuer un broyage préalable. La dégradation de la matière est très lente.Cette méthode de traitement n’est pas conseillée pour des parties aériennes trop lignifiées.Oui. Expérimenté en Afrique avec production d’électricité (Kerlero de Rosbo et Bussy, 2012).Uniquement les racines et rhizomes en présence de terre.En Guadeloupe, le Bambou est coupé à la base, puis un ébranchage est réalisé et les cannes sont évacuées à dos d’homme, stockées sur place pour valorisation ultérieure (construction, artisanat, agriculture). Les dispositifs de stockage sont surélevés pour éviter l’enracinement et la repousse des cannes coupées. Les branches et les cannes non exploitables sont broyées et les copeaux issus du broyage sont cédés gratuitement aux entreprises, associations et particuliers (utilisé en paillage par exemple). Les souches et rhizomes sont traités sur place par bâchage du sol (Sarat et al. 2017). Kerlero de Rosbo, G., & Bussy, J. D. (2012). Electrical valorization of bamboo in Africa. Enea Consulting, Paris.
Sarat, E., Foch, T., Gayot, M. et Van Laere, G. (2017). Chantier expérimental de régulation du Bambou dans le cœur du Parc national de la Guadeloupe. Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques – Agence française pour la biodiversité & UICN France. Mai 2017.
Arbre à papillonsBuddleja davidiiOui. Les déchets de coupe ne contenant ni fleurs, ni graines, ni rhizomes peuvent être compostés normalement.Cette méthode de traitement n’est pas conseillée pour des parties aériennes trop lignifiées.Oui, à privilégier en cas de présence de graines.Uniquement les racines en présence de terre.D’après la publication à dire d’expert du Cercle Exotique (Suisse), les déchets comportant des fleurs ou des graines peuvent être valorisés en compostage industriel, en méthanisation mésophile ou thermophile.
Comme pour la plupart des espèces arbustives, le tronc peut être utilisé comme bois-énergie, sous forme de plaquettes ou de bûches.
Le Buddleia ne peut en aucun cas être envisagé dans le cadre d’une gestion par broyage-paillage. Chaque phase du test de Eugène et al. (2013) a montré des reprises multiples pour chaque organe et chaque traitement.
Cercle exotique. (2016). Recommandations pour la lutte contre le buddleia de David (Buddleja davidii). Version 1.0. Mai 2016.
Eugène, M., Mahy, G. et Monty, A. (2013). Recherche d’intérêt général relative à l’efficacité du compostage de plantes exotiques invasives. Rapport final octobre 2013. Service public de Wallonie DGARNE.
Cabomba de CarolineCabomba carolinianaOui.Oui. Les expérimentations menées ont obtenu des rendements et une production de gaz jugée satisfaisante (O’Sullivan et al., 2010).Oui. Nécessite un stockage et un séchage préliminaires.Oui, si présence trop importante de sédiments.Des expérimentations de production de biofuel ont été menées aux Pays-Bas (Pels et al., 2014).O'Sullivan, C., Rounsefell, B., Grinham, A., Clarke, W., & Udy, J. (2010). Anaerobic digestion of harvested aquatic weeds: water hyacinth (Eichhornia crassipes), cabomba (Cabomba Caroliniana) and salvinia (Salvinia molesta). Ecological Engineering, 36(10), 1459-1468.
Pels, J. R., Cieplik, M. K., Bleijendaal, L. P. J., Nijman, M. N. W., & Zandvoort, M. H. (2014). Conversion of water plants to biomass fuel using torwash.
Caladion bicolorCaladium bicolorOui, le compostage des feuilles est possible.
Ce traitement n’est pas conseillé pour le compostage des bulbes, qui représentent d’importantes capacités de reprise.
Non documentéOui.Uniquement les racines et rhizomes en présence de terre.A Mayotte, les bulbes de Caladion issus des interventions de gestion sont étalés pour séchage et ont fait l’objet de suivi. Les repousses étant importantes, le séchage a ensuite été réalisé sur des dalles de béton (Lamalfa Diaz et al., 2019).
La production de bioéthanol à partir de Caladion a été expérimentée (Amadi et al., 2020)
Amadi, O. C., Onyenma, N. C., Nwagu, T. N., Nnamchi, C. I., Ndubuisi, I. A., Akachukwu, S. O., ... & Agu, R. C. (2020). Total utilization of different parts of wild cocoyam in production of sugar feedstock for bioethanol production; An integrated approach. Bioresource Technology Reports, 12, 100550
Lamalfa Diaz, M., Traclet, S et Blottière, D. (2019). Gestion de Caladium bicolor dans la forêt départementale du Mont Hachiroungou (Mayotte). Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN Comité français et Agence française de la biodiversité. Juillet 2019.
Griffe de sorcièreCarpobrotus edulis

Carpobrotus acinaciformis
Le compostage n’est pas recommandé en raison de la production de tanins et autres substances par la plante, pouvant gêner l’activité bactérienne et ralentir la décomposition.
Des expérimentations de compostage ont été menées sur l’Ile Callot en Bretagne. Des repousses et une résistance des graines ont été observées.
Non documentéOui. Sur le littoral breton, les griffes de sorcière sont ramassées avec la litière puis exportées dans des big-bags dans des centres d’incinération (Coroller et al., 2019).
Nécessite un stockage et un séchage préliminaires.
Uniquement les racines et rhizomes en présence de terre.Les tapis formés par Carpobrotus sp. modifient les caractéristiques du sol en émettant des tanins et autres substances gênant l’activité bactérienne, ce qui ralentit la décomposition de la litière et augmente l’acidité des sols. » (Fried, 2012).
L’eau cellulaire contenue dans les feuilles de l’espèce peut être utilisée dans des préparations cosmétiques (Laboratoire de biologie végétale Yves Rocher, 2013).
Burguin E., Thery M. et Singh C. (In prep). Gestion des griffes de sorcière en Bretagne. Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN Comité français et Office français de la biodiversité.
Coroller, H., Larzillière, A. et Blottière, D. (2019). Régulation de la Griffe de sorcière sur les sites Natura 2000 des îles d’Ouessant, de Molène et de Sein. Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. Agence française pour la biodiversité et UICN Comité français. Octobre 2019.
Fried, G. (2012). Guide des plantes invasives. Belin, Paris, 272 pp.
Laboratoire de biologie végétale Yves Rocher. (2013). Utilisation d’un extrait de Carpobrotus edulis dans une composition cosmétique. Demande de brevet d’invention. FR 3 013 593 – A1.
TaroColocasia esculentaOui. Le pouvoir germinatif des propagules de Taro sauvage est détruit après une exposition à des températures comprises entre 45 et 52 °C pendant au moins 3 jours (Sembera et al., 2019).Non documentéOui.Uniquement les racines et rhizomes en présence de terre.Le Taro est une plante comestible et consommée et cultivées dans plusieurs pays pour ses tubercules et ses bulbes (CABI,2019)CABI, Invasive Species Compendium (2019). Datasheet. Colocasia esculenta (taro).
Sembera, J. A., Waliczek, T. M., & Meier, E. J. (2019). Composting as an alternative management strategy for wild taro waste. HortTechnology, 29(2), 205-209.
Herbe de la PampaCortaderia selloanaNon. Les feuilles peuvent bloquer le broyeur et se décomposent très mal (Thomassin, comm. pers., 2021).Non documentéOui.Sur l’île de La Réunion, l’Herbe de la pampa est gérée dans les criques de Salazie et de Mafate. Les déchets produits sont exportés dans des big-bags et enfouis dans un site agréé (Blottière et al., 2018). Dans le cadre du LIFE Stop Cortaderia, l’Herbe de la Pampa est enfouie à plus d’1,5 m de profondeur et recouverte de la terre creusée, afin d’éviter toute repousse des racines ou des graines.Blottière, D., Triolo, J. et Chery, D. (2019). Gestion de l’Herbe de la Pampa dans les cirques de Salazie et de Mafate (La Réunion). Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN Comité français et Agence française pour la biodiversité. Mars 2019.
LIFE STOP Cortaderia. (2020). Guide des bonnes pratiques pour le contrôle de Cortaderia selloana. Cantabria, Espagne, 77 pp. www.stopcortaderia.org
Crassule de HelmsCrassula helmsiiPossible, après une phase de stockage temporaire.
En Seine-et-Marne, les plants de Crassule arrachés ont été stockés dans des sacs poubelles étanches sur une plateforme bétonnée en plein soleil pendant le printemps et l’été suivant les interventions (6 mois). A l’automne, après avoir vérifié que les plants n’étaient plus vivaces, les sacs ont été apportés en déchetterie pour du compostage (Blottière et Desmier, 2017).
Non documentéOui. Méthode conseillée en raison de sa capacité à se fragmenter facilement.
Nécessite un stockage et un séchage préliminaires.
Oui, pour les produits de curage contenant beaucoup de terre notamment (Moine et al., 2020).Dans les Deux-Sèvres, les plantes arrachées mécaniquement ont été déposées sur un site de stockage temporaire sur une butte située à 100 m de la mare faisant l’objet des interventions. Le compostage réalisé sur un terrain, sec et peu accessible, a permis une décomposition quasi-totale de la plante au bout de 3 ans (Pipet, comm. pers., 2021 et Mazaubert, 2015).
Dans le Nord-Pas-de-Calais (Douard et Sarat, 2015), les produits de curage contenant de la Crassule ont été stockés sur des bâches étanches pendant une semaine pour faciliter l’écoulement de l’eau puis ont été envoyés en déchetterie classée. L’espèce a également été stockée et bâchée sur une aire de dépôt communale en Loire-Atlantique avant export en déchetterie (Guinaudeau et al., 2018).
Blottière, D. et Desmier, C. (2017). Éradication de la Crassule de Helms sur une zone humide de Seine-et-Marne Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. Agence française pour la biodiversité & UICN Comité français. Octobre 2017.
Douard, X. et Sarat, E. (2015). Gestion de la Crassule de Helms dans des mares du Cap Gris-nez, Pas-de-Calais . Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. Onema & UICN Comité français.
Guinaudeau, P., Leheurteux, E., Blottière, D. et Dortel, F. (2018). Détection et campagne d’étrépage de la Crassule de Helms sur les marais de l’Acheneau et du Tenu (Loire-Atlantique). Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN Comité français et Agence française pour la biodiversité. Juillet 2018.
Mazaubert, E. (2015). Gestion de la colonisation d’une mare par la Crassule de Helms (Deux-Sèvres). Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. Onema & UICN Comité français.
Moine, E., Blottière, D., Dutartre, A. et Sarat, E. (2020). Gestion de la colonisation d’un étang communal par la Crassule de Helms à Luré (Loire). Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN Comité français et Agence française pour la biodiversité. Juillet 2020.
Souchet comestibleCyperus esculentusOui. Les tests réalisés dans l’andain tabulaire de Leibstadt (Fuchs, 2017) ont montré qu’avec une température entre 30 et 50 °C, aucun tubercule placé au milieu de l’andain ou dans le haut de l’andain n’a survécu au processus de compostage et tous étaient morts après déjà une semaine de compostage. Le brassage est essentiel pour éviter une reprise au pied de l’andain.Possible d’après Fuchs (2017), des tests ont été réalisés en méthanisation mésophile (37 °C) et thermophile (55 °C) avec des résultats satisfaisants.Oui.Uniquement les terres contenant des graines ou des rhizomes.Fuchs, J. (2017). Étude de la survie du souchet comestible (Cyperus esculentus) et de la Renouée du Japon (Reynoutria japonica) lors du compostage et de la méthanisation. Rapport Final. FiBL Schweiz / Suisse.
Langue de belle-mèreDracaena hyacinthoidesNon. Le compostage de proximité est à proscrire, en raison d’un risque élevé de bouturage des feuilles et des rhizomes étant élevé (Courty et Lasalle, 2020).Non documentéOui.Uniquement les racines et rhizomes en présence de terre.A Saint-Martin, les gestionnaires préconisent d’évacuer l’ensemble des plantes arrachées vers des centres de traitement. Lorsque cela est difficilement réalisable, les feuilles sont coupées à la base de la plante et laissées sur site (chances de reprise très limitées en milieu sec et sableux dans ce contexte). Les racines et rhizomes sont exportés vers une plateforme de compostage agréée (absence d’incinérateur dans cette collectivité à l’heure actuelle) (Julien Chalifour, comm. pers., 2021).Courty C. et Lasalle M. (2020). Guide des espèces végétales exotiques envahissantes de Martinique. Deal Martinique. 84 pp.
Egérie denseEgeria densaOui. Du compostage industriel réalisé en Charente maritime (produits de moisson d’Egérie), ainsi que dans le Loiret (produits d’arrachage). Les retours du Syndicat Intercommunal d’Énergies, d’Équipements et d’Environnement de la Nièvre (station de compostage de Rouy) sont également positifs.Oui. Dans la Nièvre, les produits issus de l’arrachage de l’égérie sont apportés en unité de méthanisation à la ferme (Lepeytre, comm. pers., 2021).Oui. Nécessite un stockage et un séchage préliminaire.Oui, si présence de quantités importantes de sédiments.
Dans le Loiret, les plantes extraites sont également exportées vers un centre d’enfouissement (Thauvin et Biot, 2015).
Des expérimentations de production de biofuel ont été menées aux Pays-Bas (Pels et al., 2014).
En Vendée, après stockage temporaire pour ressuyage, l’égérie a été mélangée à de la fumure et directement épandue sur des parcelles agricoles non-inondables (Fernandez, 2015).
Dorahy, C.G., A.D. Pirie, L. Muirhead, P. Pengelly, K.Y. Chan, M. Jackson, I.M. Barchia. (2009). Environmental risk assessment of compost prepared from Salvinia, Egeria densa, and alligator weed. Journal of Environmental Quality 38 : 1483–1492.
Fernandez, S. (2015). Interventions de gestion et suivi scientifique de l’Egérie dense sur la rivière Vendée (Vendée). Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. Onema et UICN Comité français.
Fonteny, S. (2015). Gestion de l’Egérie dense dans le canal de Marans – La Rochelle (Charente-Maritime). Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. Onema et UICN Comité français.
Pels, J. R., Cieplik, M. K., Bleijendaal, L. P. J., Nijman, M. N. W., & Zandvoort, M. H. (2014). Conversion of water plants to biomass fuel using torwash.
Thauvin, S et Biot, C. (2015). Gestion de l’Égérie dense dans le Loiret. Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. Onema et UICN Comité français.
Vergerette annuelleErigeron annuusOui. D’après la publication à dire d’expert du Cercle Exotique (Suisse), les déchets végétaux peuvent être compostés normalement, s’ils ne contiennent ni fleurs, ni graines.
Les déchets végétaux comportant des fleurs, graines ou racines doivent être éliminés sur un site de compostage, dans une usine de cofermentation avec phase d’hygiénisation ou par fermentation thermophile.
Non documentéOui.Uniquement les terres contenant des graines.Cercle exotique. (2014). Recommandations pour la lutte contre la vergerette annuelle (Erigeron annuus). Version 1.0. Octobre 2014.
Choca vertFurcraea foetidaOui, compostage des feuilles possible comme pour les autres espèces d’agaves. Non documentéOui, en cas de présence de graines, de racines ou de rhizomes.Uniquement les racines et rhizomes en présence de terre.Des expérimentations utilisant Furcraea foetida, A. tequilana et A. americana pour la production de bioéthanol ont été réalisées en Australie (Rijal, 2016).Rijal D. (2016). Bioethanol production potential of Agave tequilana FAC Weber. School of Health, Medical and Applied Sciences Central Queensland University, Rockhampton, Australia. 208 pp.
LongoseHedychium gardnerianumOui. Des expérimentations de compostage ont été menées en Afrique du Sud et ont obtenu des résultats jugés satisfaisants (Adam et al., 2016). A la Réunion, le compostage de proximité est réalisé, avec une mise en tas des rhizomes et des feuilles. La solution idéale reste l’évacuation et le broyage des rhizomes pour compostage dans un centre agréé (Prolhac, comm. pers., 2021).Non documentéOui.Uniquement les racines et rhizomes en présence de terre.A la Réunion, les rhizomes extraits sont enfermés dans des sacs poubelle épais et stockés en hauteur au soleil pour être dégradés. Le contenu des sacs est régulièrement contrôlé jusqu’au pourrissement complet des rhizomes. Des projets de valorisation économique des déchets de coupe pour la production d’huiles essentielles sont également envisagés (Prolhac, comm. pers., 2021).
Le compostage de gros tas avec des rhizomes arrachés doit être privilégié (plutôt que des petits), l’ajout d’un épais tapis de feuilles de Longose en surface du tas favorise le pourrissement des rhizomes et limite le risque de reprise (ONF Réunion, 2016).
Adam, Y., Sershen, & Ramdhani, S. (2016). Maize and pea germination and seedling growth responses to compost generated from biowaste of selected invasive alien plant species. Compost Science & Utilization, 24(1), 30-41.
ONF Réunion. (2016). Fiche méthode de lutte Longose. Décembre 2016.
Berce du CaucaseHeracleum mantegazzianumOui. Les déchets de coupe - sans fleurs, ni graines, ni racines - peuvent être compostés normalement.
Hors période de fructification, le broyage des parties végétales et souterraines semble garantir l’absence de toute reprise (Eugène et al., 2013).
Le séchage total est nécessaire pour éviter tout risque de formation de tiges florifères.
Oui, perte de viabilité des diaspores après 40 jours dans un digesteur mésophile à 37 °C (Van Meerbeek et al., 2015)Oui. En Mayenne, les racines de berce extraites après l’arrachage sont mises en sac et apportées à l’incinération (Proucelle et Singh, in press).
En cas de coupe des ombelles en fleur, ces dernières doivent être mises dans un sac étanche car le stress de la coupe peut induire une montée à graine rapide. A défaut de filière déchet adaptée, les ombelles devront être incinérées.
Uniquement les racines et rhizomes en présence de terre.
Le volume considéré comme contaminé (couche sup. contenant des graines) se situe sur un rayon de 7 m autour de la plante ou de la population et une profondeur d’environ 30 cm pour les dépôts de graines (Cercle exotique, 2016)
D’après la publication à dire d’experts du Cercle Exotique (Suisse), les déchets comportant des fleurs ou des graines peuvent être valorisés en compostage industriel, en méthanisation mésophile ou thermophile. Les racines et drageons sont à éliminer par compostage en boxes ou par fermentation thermophile.
Une étude sur les propriétés de l’huile essentielle de Berce du Caucase a montré que celle-ci présentait également des propriétés antifongiques et pourrait ainsi être utilisée comme agent de conservation alimentaire. (Skalicka-Woźnia et al., 2017)
Cercle exotique. (2014). Recommandations pour la lutte contre la berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum). Version 1.0. Octobre 2014.
Cercle exotique. (2016). Utilisation de matériaux issus du décapage de sols contaminés par des plantes exotiques envahissantes dans le sens de l’annexe 2 ODE. Recommandations de l’AGIN en vue de la mise en œuvre de l’art. 15 al. 3 ODE. Version 2.0, mars 2016. 9 p.
Eugène, M., Mahy, G. et Monty, A. (2013). Recherche d’intérêt général relative à l’efficacité du compostage de plantes exotiques invasives. Rapport final octobre 2013. Service public de Wallonie DGARNE.
Proucelle R. et Singh C. (in Press). Gestion de la Berce du Caucase sur la commune de Saint-Germain-le-Fouilloux (Mayenne). Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN Comité français et Office français de la biodiversité.
Skalicka-Woźniak, K., Grzegorczyk, A., Świątek, Ł., Walasek, M., Widelski, J., Rajtar, B., ... & Elansary, H. O. (2017). Biological activity and safety profile of the essential oil from fruits of Heracleum mantegazzianum Sommier & Levier (Apiaceae). Food and Chemical Toxicology, 109, 820-826.
Van Meerbeek, K., Appels, L., Dewil, R., Calmeyn, A., Lemmens, P., Muys, B., & Hermy, M. (2015). Biomass of invasive plant species as a potential feedstock for bioenergy production. Biofuels, Bioproducts and Biorefining, 9(3), 273-282.
Houblon du JaponHumulus scandensOui. Le compostage de proximité a été réalisé dans le Gard pour les parties aériennes (tiges et feuilles) (Sarat et al., 2015). Les racines ont été placées dans des big-bags puis exportés en déchetterie (Reygrobellet, comm. pers., 2021). Oui. Des expérimentations ont été menées pour la production de biohydrogène en Chine (Zang et al., 2020)OuiUniquement les racines et rhizomes en présence de terre.Sarat E., Reygrobellet J.-P. et Fried G. (2015). Expérimentation de méthodes de gestion du Houblon du Japon dans le bassin versant des Gardons. Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. Onema et UICN Comité français.
Zhang, Y., Zhang, T., Zhang, Z., Tahir, N., & Zhang, Q. (2020). Biohydrogen production from Humulus scandens by dark fermentation: Potential evaluation and process optimization. International Journal of Hydrogen Energy, 45(6), 3760-3768.
Hydrille verticilléeHydrilla verticillataOui. La phase thermophile permettant de s’assurer de l’innocuité du compost est atteinte à 53 °C avec une exposition minimale de 20 jours (Jain et al., 2018).Oui. La méthanisation d’H. verticillata a été expérimentée en mélange avec de la paille de riz (Kainthola et al., 2019).Oui. Nécessite un stockage et un séchage préliminaireOui, si présence de quantités importantes de sédiments.Jain, M. S., & Kalamdhad, A. S. (2018). Efficacy of batch mode rotary drum composter for management of aquatic weed (Hydrilla verticillata (Lf) Royle). Journal of environmental management, 221, 20-27.
Jain, M. S., & Kalamdhad, A. S. (2018). A review on management of Hydrilla verticillata and its utilization as potential nitrogen-rich biomass for compost or biogas production. Bioresource Technology Reports, 1, 69-78.
Kainthola, J., Kalamdhad, A. S., & Goud, V. V. (2019). Optimization of methane production during anaerobic co-digestion of rice straw and Hydrilla verticillata using response surface methodology. Fuel, 235, 92-99.
Hydrocotyle fausse-renonculeHydrocotyle ranuculoidesOui. Expérimenté en Sarthe (plateforme de compostage). Le compostage de proximité dans des parcelles forestières a également donné des résultats satisfaisants (absence de reprise) dans les Landes (D’Hier et Singh, 2021).Non documentéOui. Nécessite un stockage et un séchage préliminaire.Oui, si présence de quantités importantes de sédiments.Dans le Nord (Fernandez, 2015), de l’enfouissement sur le site d’intervention a été réalisé, en creusant une tranchée d’une profondeur de 20 cm et de 50 à 60 m de large, sur 2 km, à 5 km du cours d’eau faisant l’objet de la gestion.D’Hier, G. et Singh, C. (2021). Gestion de l’Hydrocotyle fausse-renoncule à Beaumont-Pied-de-Bœuf (Sarthe). Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN Comité français et Office français de la biodiversité. Avril 2021.
Fernandez, S. et Sarat, E. (2015). Interventions de gestion de l’Hydrocotyle fausse-renoncule dans le bassin versant du Bourret (Landes). Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. Onema et UICN Comité français.
Fernandez, S. (2015). Interventions de gestion de l’Hydrocotyle fausse-renoncule par l’Union des Syndicats d’Assainissement du Nord (Nord). Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. Onema et UICN Comité français.
Balsamine de l’HimalayaImpatiens glanduliferaAprès avoir cassé les tiges pour éviter le bouturage du pied, les rémanents peuvent être rassemblés en tas sur sol sec et en dehors des zones inondables, puis séchés sur site ou exportés vers un centre de compostage industriel. Les racines doivent être dénudées de toute terre pour accélérer le séchage et éviter de conserver un taux d’humidité suffisant au maintien de la plante jusqu’à la maturation des capsules (Delbart et Pieret, 2010).
Hors période de fructification, le broyage des parties végétales et souterraines semble garantir l’absence de toute reprise (Eugène et al., 2013).
Oui, perte de viabilité des diaspores après 40 jours dans un digesteur mésophile à 37 °C (Van Meerbeek et al., 2015)Oui. Nécessite un stockage et un séchage préliminaire, hors zones inondables. Uniquement les terres contenant des graines.
Le volume considéré comme contaminé (couche sup. contenant des graines) se situe sur un rayon de 1 m autour de la plante ou de la population et une profondeur d’environ 30 cm pour les dépôts de graines (Cercle exotique, 2016b)
D’après la publication à dire d’expert du Cercle Exotique (Suisse), les déchets comportant des fleurs ou des graines peuvent être valorisés en compostage industriel, en méthanisation mésophile ou thermophile. Les racines et drageons sont à éliminer par compostage en boxes ou par fermentation thermophile (Cercle exotique, 2016a).
Les fleurs de Balsamine entre dans la composition de l’élixirs de fleurs de Bach N°18.
Cercle exotique. (2016a). Recommandations pour la lutte contre l’impatiente glanduleuse (Impatiens glandulifera). Version 1.0. Mai 2016.
Cercle exotique. (2016b). Utilisation de matériaux issus du décapage de sols contaminés par des plantes exotiques envahissantes dans le sens de l’annexe 2 ODE. Recommandations de l’AGIN en vue de la mise en œuvre de l’art. 15 al. 3 ODE. Version 2.0, mars 2016. 9 p.
Delbart, E. et Pieret, N. (2010). Les trois principales plantes exotiques envahissantes le long des berges des cours d’eau et plans d’eau en Région wallonne : description et conseils de gestions mécanique et chimique. Service Public de Wallonie.
Eugène, M., Mahy, G. et Monty, A. (2013). Recherche d’intérêt général relative à l’efficacité du compostage de plantes exotiques invasives. Rapport final octobre 2013. Service public de Wallonie DGARNE.
Van Meerbeek, K., Appels, L., Dewil, R., Calmeyn, A., Lemmens, P., Muys, B., & Hermy, M. (2015). Biomass of invasive plant species as a potential feedstock for bioenergy production. Biofuels, Bioproducts and Biorefining, 9(3), 273-282.
Lagarosiphon majorLagarosiphon majorOui. Du compostage sur place est réalisé dans l’Hérault, après une phase de stockage temporaire pour séchage préalable (Roumagnac et al., 2018). Non documentéOui. Nécessite un stockage et un séchage préliminaire.Oui, en présence importante de sédiments et après ressuyage (en veillant à éviter tout contact avec le sol durant la période de ressuyage).Dans les Landes et dans le Lot-et-Garonne, du compostage de proximité est réalisé sur des parcelles forestières sèches (Lefort et al., 2017).Fernandez, S. et Zuazo, A. (2015). Interventions de gestion du Grand Lagarosiphon dans l’étang Blanc (Landes). Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. Onema et UICN Comité français.
Lefort, P., Sarat, E. et Dutartre, A. (2017). Gestion du Grand Lagarosiphon dans le vallon de Vergnote (Lot-et-Garonne). Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. UICN Comité français et Agence française pour la biodiversité. Février 2017.
Roumagnac, C., Blottière, D. et Dubus, V. (2018). Interventions de gestion du Grand Lagarosiphon dans la retenue du barrage du Salagou (Hérault). Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. UICN Comité français et Agence française pour la biodiversité. Janvier 2018.
GalabertLantana camaraOui. Plusieurs expérimentations ont permis la production de compost non-toxique (Rawat et Suthar, 2014).Non documentéOui,Uniquement les racines et rhizomes en présence de terre.La plante étant toxique pour le bétail et ne peut pas être utilisée en tant que fourrage.Rawat, I., & Suthar, S. (2014). Composting of tropical toxic weed Lantana camara L. biomass and its suitability for agronomic applications. Compost Science & Utilization, 22(3), 105-115.
JussiesLudwigia grandiflora
Ludwigia peploides
Oui. Mélange possible avec d’autres végétaux pour contrebalancer les propriétés gênantes de la plante (acidité, taux faible C/N). La forte teneur en eau facilite le démarrage du processus.
Des essais de laboratoire ont montré que la capacité germinative des graines était détruite à partir de 50 °C (IIBSN, 2003).
Possible mais les jussies ont un faible pouvoir méthanogène (Pineau et al., 2017 ; Bhatia et al. 2020 et 2021).
Un prétraitement pourra être nécessaire pour éviter le risque de blocage des mécanismes.
Oui. Nécessite un stockage et un séchage préliminaire, hors zone inondable.Oui, en présence importante de sédiments et après ressuyage (en veillant à éviter tout contact avec le sol durant la période de ressuyage).Le Laboratoire ChimEco (UMR 5021 CNRS-Université de Montpellier) utilise cette plante pour la conception de filtres végétaux capables de retenir sélectivement les éléments métalliques polluants.
Un projet de valorisation de la jussie sous forme de papier avait été proposé par l’Association des Amis des Marais du Vigueirat (Fleury et Pascal, 2015).
Bhatia, P., Fujiwara, M., Ban, S., & Toda, T. (2020). Effect of steam explosion pre-treatment on methane generation from Ludwigia grandiflora. Biomass and Bioenergy, 142, 105771.
Bhatia, P., Fujiwara, M., Salangsang, M. C. D., Qian, J., Liu, X., Ban, S., ... & Toda, T. (2021). Effect of Semi-Continuous Anaerobic Digestion on the Substrate Solubilisation of Lignin-Rich Steam-Exploded Ludwigia grandiflora. Applied Sciences, 11(10), 4452
Debril, J., Matrat, R., & Haury, J. (2005). Gestion des déchets de Jussie par le compostage. DIREN des Pays de la Loire, UMR INRA Agrocampus EQHC, Rennes, 37p.
Fleury, L. et Pascal M. (2015). Contrôle de la jussie sur le canal du Vigueirat. Expérimentation des Amis du Marais du Vigueirat. Fiche 9 : Valorisation de la jussie en papier après arrachage. ISBN 2-916426-16-7.
IIBSN. (2003). Étude des capacités de germination des jussies du Marais Poitevin en conditions de laboratoire. Institution Interdépartementale du Bassin Versant de la Sèvre Niortaise, rapport, 77p.
Pineau, C., Le Bourhis, P. et Delhom, E. (2017). Étude exploratoire des conditions de mise en place d’une filière de valorisation des biomasses issues des chantiers d’arrachage de plantes invasives dans la Centrale EDF de Cordemais - juin 2017. Cerema Ouest.
Lysichite jauneLysichiton americanusOui. Le compostage de proximité a été mis en place en Haute-Vienne. Les plantes arrachées ont été placées dans un milieu sec. Les rhizomes ont été fendus en deux sur chaque plant pour s’assurer qu’elle ne se développe pas de nouveau (Charon et Blottière, 2017).Non documentéOui,Possible, en l’absence de méthode de valorisation efficace (déchet ultime uniquement).Importance de réaliser l’arrachage hors période de floraison/fructification car des graines peuvent être présentes malgré les précautions dans les déchets.
En cas de stockage temporaire ou de compostage, les gros individus doivent être débités en plusieurs morceaux afin de limiter le risque de reprise.
Charon, J. et Blottière, D. (2017). Interventions de gestion du Lysichite jaune sur la station de Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne). Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. Onema & UICN Comité français. Novembre 2017.
MiconiaMiconia calvescensLa gestion de proximité est conseillée pour cette espèce pour éviter toute dispersion liée au transport. Les jeunes plants qui ne contiennent pas d’inflorescences ou d’infrutescences peuvent être suspendus la tête en bas sur le site des interventions. Non documentéOui. L’incinération des infrutescences et des gros individus est conseillée. Les infrutescences doivent être transportées dans des sacs hermétiques jusqu’au site d’incinération.Uniquement les terres contenant des graines.Cette espèce possédant un fort pouvoir de dispersion, il est indispensable de nettoyer tout matériel, chaussures ou équipement ayant pu être en contact avec de la terre ou l’espèce.Blottière, D., Brocherieux, C. Fourdrigniez, M. et Taputuairai, R. (2019). Gestion de l’invasion du Miconia sur l’île de Fatu Hiva (Polynésie française) Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN Comité français et Agence française pour la biodiversité. Mars 2019.
Courty C. et Lasalle M. (2020). Guide des espèces végétales exotiques envahissantes de Martinique. Deal Martinique. 84 p.
Myriohylles Myriophyllum aquaticum

Myriophyllum heterophyllum
Oui. Le Myriophylle du Brésil ne produisant pas de graine en Allemagne (pas de reproduction sexuée), le compostage est indiqué pour cette espèce, en l’absence de sédiments.Oui. Plusieurs expérimentations ont été menées au Japon (Kobyashi et al., 2014) et en Allemagne (Moeller et al., 2018). Oui. Nécessite un stockage et un séchage préliminaire.Oui, en présence importante de sédiments et après ressuyage (en veillant à éviter tout contact avec le sol durant la période de ressuyage)En Normandie, la matière prélevée a été valorisée par épandage direct dans des parcelles agricoles sèches, après une période de stockage et de ressuyage sur géotextile (Mercier et Blottière, 2018, Mercier, 2015).
Dans la Somme, une partie des produits d’arrachage mécanique et d’hersage de Myriophylle hétérophylle a été, après ressuyage, séchage et décomposition, mélangée avec de la terre végétale pour réutilisation dans des projets d’aménagement. L’autre partie des produits a été envoyée en plateforme de compostage (Blottière, 2018).
Blottière, D. (2018). Gestion du Myriophylle hétérophylle sur la Somme et ses canaux. Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN Comité français et Agence française pour la biodiversité. Janvier 2018.
Fernandez, S. et Sarat, E. (2015). Interventions de gestion du Myriophylle du Brésil dans les marais du Jaunay et du Gué-Gorand (Vendée). Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. Onema et UICN Comité français.
Kobayashi, T., Wu, Y. P., Lu, Z. J., & Xu, K. Q. (2015). Characterization of anaerobic degradability and kinetics of harvested submerged aquatic weeds used for nutrient phytoremediation. Energies, 8(1), 304-318.
Mercier, D. et Blottière, D. (2018). Gestion du Myriophylle du Brésil dans le plan d’eau de Riondaz à Viriat (Ain). Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. UICN Comité français et Agence française pour la biodiversité. Décembre 2018.
Mercier, F. (2015). Gestion du Myriophylle du Brésil dans le marais de Chicheboville-Bellengreville (Calvados). Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. Onema et UICN Comité français.
Moeller, L., Bauer, A., Wedwitschka, H., Stinner, W., & Zehnsdorf, A. (2018). Crop characteristics of aquatic macrophytes for use as a substrate in anaerobic digestion plants—A study from Germany. Energies, 11(11), 3016.
Figuier de BarbarieOpontia rosea

Opontia ficus-indica
Oui. Dans le cadre du compostage des Opuntia sp. collectés sur l’île du Frioul, des tests de germination réalisés sur des échantillons prélevés (société Biotechna, Châteauneuf les Martigues), attestent de la destruction du pouvoir germinatif des figuiers de Barbarie à la suite d’un traitement par compostage (AGIR Ecologique, comm. pers., 2021). Les figuiers sont broyés puis mélangés à des boues de station d'épuration. Le mélange est ensuite mis dans des alvéoles pour une maturation forcée de 20 jours dans le bâtiment, avec une montée en température allant jusqu’à 80°C voir plus au cœur de l’andain. Avant d’être sorti du bâtiment, le produit est passé dans une cribleuse, et la partie fine du compost est mise en maturation sur dalle pendant encore 3 mois.Non documentéOui. Nécessite un stockage et un séchage préliminaire.Non.Pour la gestion dans le Parc national des Calanques, lorsque l’évacuation est trop difficile ou néfaste aux espèces locales, les plantes ont été stockées et déchiquetées sur place dans une cuvette naturelle et sans végétation, où les conditions de stockage étaient suffisamment contraignantes (influence des embruns et du soleil) pour accélérer la dégradation (La compagnie des forestiers et AGIR écologique, 2020).
Pour O. rosea, les spécimens prélevés autour du lac du Salagou ont été enterrés dans une fosse de 2 m de profondeur (Blottière et Dubus, 2018).
Blottière, D. et Dubus, V. (2018). Tentative d’éradication de l’Oponce rose sur la commune de Celles (Hérault). Groupe de travail Invasions Biologiques en milieux aquatiques. UICN Comité français et Agence française pour la biodiversité. Juillet 2018.
La compagnie des forestiers – AGIR écologique. (2020). Gestion des espèces végétales exotiques envahissantes – Parc National des Calanques.
Rodas-Gaitán, H. A., Palma-García, J. M., Olivares-Sáenz, E., Gutiérrez-Castorena, E. V., & Vázquez-Alvarado, R. (2019). Biodynamic preparations on static pile composting from prickly pear cactus and moringa crop wastes. Open Agriculture, 4(1), 247-257.
Laitue d’eauPistia stratoidesOui. La laitue d’eau est compostée depuis de nombreuses années dans différents pays tropicaux. Une température d’au moins 50°C est nécessaire pour neutraliser les graines et un compost est obtenu en deux mois environ (Agendia et al., 1997).Des expérimentations de méthanisation ont été menées au Maroc et ont montré un taux intéressant de production de biogaz lorsque la Laitue d’eau est mélangée à de la bouse de vache (Bentayaa, 1992). Oui. Nécessite un stockage et un séchage préliminaire.Non.Agendia, P. L., Noumsi, Y. M. K., Fonkou, T., Mefenya, R., & Sonwa, J. D. (1997). Production du compost à partir de la biomasse de Pistia stratiotes : l’épuration des eaux usées domestiques à Yaoundé (Cameroun). Cahiers Agricultures, 6(1), 15-19
Bentayaa, K. (1992). Fermentation méthanique des déchets de Bovins contribution à l’optimisation des performances de biométhanisation par addition de la laitue d’eau Pistia Stratiotes au substrat. Université Moulay Ismail, Faculté des Sciences, Meknès
Jacinthe d’eauPontederia crassipesOui. Les températures requises pour dévitaliser les graines sont de 57 °C avec une exposition minimale de 72 heures (Montoya et al., 2013).
Des expérimentations de lombricompostage ont également été menées en Inde (températures de 34 °C pendant 40-45 jours) ont permis la production de compost inoculable (Girija et al., 2005).
Oui. Les expérimentations, menées avec des digesteurs de type discontinu de 200 L de capacité avec pour substrat 60 kg de la Jacinthe d’eau ensemencée avec 20 L de purin de bactéries méthanogènes indique une production moyenne de biogaz de 1440 L pour 3,67 kg de matière sèche de Jacinthe d’eau (Almoustapha et Milogo-Rasolodimby, 2006). Oui. Nécessite un stockage et un séchage préliminaire.Non.Des expérimentations pour valoriser la Jacinthe d’eau pour la production de biocarburant ont été menées au Bénin (Uche et al., 2020) et en Inde (Das et al., 2016). Elle est également valorisée pour la fabrication d’artisanat local.
Le Laboratoire ChimEco (UMR 5021 CNRS-Université de Montpellier) utilise cette plante pour la conception de filtres végétaux capables de retenir sélectivement les éléments métalliques polluants.
L’utilisation de la Jacinthe d’eau pour l’amendement des sols est en cours d’étude (Kumari et al., 2021).
Albano Pérez, E., Ruiz Téllez, T., Ramos Maqueda, S., Casero Linares, P. J., Vázquez Pardo, F. M., Rodriguez Medina, P. L., ... & Sánchez Guzmán, J. M. (2015). Seed germination and risks of using the invasive plant Eichhornia crassipes (Mart.) Solms-Laub.(water hyacinth) for composting, ovine feeding and biogas production. Acta Botanica Gallica, 162(3), 203-214.
Almoustapha, O., & Millogo-Rasolodimby, J. (2006). Production de biogaz et de compost à partir de Eichhornia crassipes,(mart) solms-laub (pontederiaceae) pour un développement durable en Afrique sahélienne. VertigO-la revue électronique en sciences de l'environnement, 7(2).
Das, A., Ghosh, P., Paul, T., Ghosh, U., Pati, B. R., & Mondal, K. C. (2016). Production of bioethanol as useful biofuel through the bioconversion of water hyacinth (Eichhornia crassipes). 3 Biotech, 6(1), 1-9.
Koura, T., Toti, H, Dagbenonbakin, G., Mensah, G. et Sinsin, B. (2019). Technique de production de compost à base de la jacinthe d’eau. Dépôt légal N°11918. Bibliothèque Nationale du Bénin, ISBN : 978-99982-53-69-8
Kumari, K., Swain, A. A., Kumar, M., & Bauddh, K. (2021). Utilization of Eichhornia crassipes biomass for production of biochar and its feasibility in agroecosystems: a review. Environmental Sustainability, 1-13.
Montoya, J.E., T.M. Waliczek, M.L. Abbott. (2013). Large scale composting as a means of managing water hyacinth (Eichhornia crassipes). Invasive Plant Science and Management 6: 243–249.
Sannigrahi, A. K., Chakrabortty, S., & Borah, B. C. (2002). Large scale utilization of water hyacinth (Eichhornia crassipes) as raw material for vermi composting and surface mulching in vegetable cultivation. Ecology Environment and Conservation, 8, 269-271.
Uche, A. M., Emmanuel, O. T., Paul, O. U., Olawale, A., Frank, K. B., Rita, O. O., & Martin, O. S. (2020). Design and construction of fixed dome digester for biogas production using cow dung and water hyacinth. African Journal of Environmental Science and Technology, 14(1), 15-25.
Cerisier tardifPrunus serotinaNon documenté. Toutefois en raison de la forte capacité de l’espèce à fixer l’azote, sa litière est considérée comme « labile » soit très facilement et donc rapidement dégradable par les microorganismes (Lenoir, comm. pers., 2021).Cette méthode de traitement n’est pas conseillée pour des parties aériennes trop lignifiées.Oui.Uniquement les racines en présence de terre.Comme pour la plupart des espèces arbustives, le tronc peut être utilisé comme bois-énergie, sous forme de plaquettes ou de bûches.Ewald, M., Skowronek, S., Aerts, R., Dolos, K., Lenoir, J., Nicolas, M., ... & Schmidtlein, S. (2018). Analyzing remotely sensed structural and chemical canopy traits of a forest invaded by Prunus serotina over multiple spatial scales. Biological Invasions, 20(8), 2257-2271.
Renouées asiatiquesReynoutria japonica

Reynoutria sacchalinensis
Oui. Les expériences de compostage de renouées montrent de bons résultats, sous condition d’un traitement industriel maîtrisé, avec une montée en température et une homogénéisation suffisante du produit pour dévitaliser complètement les diaspores de la plante.
Plusieurs recommandations ont été faites par Barthod et Boyer (2017) : 8 mois de traitement, deux retournements mécanique et température de 70°C pendant le 1er mois, puis supérieure à 55°C.
Dans les essais menés sur la plateforme Zymovert, les tiges et rhizomes ont été broyés puis compostés pendant 4 mois (Gouirand et al., 2020). A l’issue de la période, tiges et rhizomes étaient secs et aucune reprise n’a été observée, même après épandage.
La Renouée présente un intérêt pour la méthanisation en raison de ses caractéristiques (Le Roux comm. pers., 2021). L’étude de l’ENSAIA a démontré l’absence de reprise des tiges et rhizomes dès 15 jours de méthanisation. La germination est inhibée dès 15 jours en méthaniseur (Le Roux et al., 2017).OuiUniquement pour les terres contenant des racines et rhizomes non séparés des terres.
La densité de rhizomes est forte jusqu’à une distance de 2 à 3 m au-delà des dernières tiges, à une profondeur d’un mètre environ (Boyer, 2016).
Une expérimentation de compostage et de co-compostage à la ferme de tiges et de rhizomes a été réalisée par le CBN de Franche-Comté et l’Observatoire régional des invertébrés, pour le compte du SYBERT. Deux modalités d’andain ont été testées : avec effluents d’élevage et sans effluents d’élevage. La matière végétale a été préalablement broyée puis mise en andain sur une durée de 20 semaines et avec 4 retournements. Aucune repousse n’a été observée mais cette absence totale de toute repousse végétale, a été directement influencée par les conditions climatiques atypiques de l’été 2018. La présence des effluents permet cependant une bonne montée des températures dans l’andain et permet l’hygiénisation du compost (Vuillemenot, 2019).Barthod, L. et Boyer, M. (2017). Prévention du risque de dissémination des plantes invasives via la filière de valorisation des déchets verts par compostage - Étude de la survie des tiges, des rhizomes et des graines de renouées asiatiques intégrés dans un compost industriel, Concept.Cours.d'EAU : 52 p.
Boyer, M. (2016). Reynoutria japonica. Base d’information sur les invasions biologiques en milieux aquatiques. Groupe de travail national Invasions biologiques en milieux aquatiques. UICN France et Onema.
Fuchs, J. (2017). Étude de la survie du Souchet comestible (Cyperus esculentus) et de la Renouée du Japon (Reynoutria japonica) lors du compostage et de la méthanisation. Rapport Final. FiBL Schweiz / Suisse.
Gouirand, M., Freudenreich, M. et Singh, C. (2020). Expérimentation de compostage de renouées asiatiques sur le bassin de l’Orge (Essonne). Centre de ressources Espèces exotiques envahissantes. UICN France et Office français de la Biodiversité. Avril 2020.
Le Roux, Y., Pacaud, S. et Chanudet, B. (2017). Sécurisation de la valorisation des herbes de bord de route par méthanisation : quelle faisabilité de l’intégration des renouées asiatiques. Laxou, 5 octobre 2017.
Vuillemenot, M. (2019). Expérimentation de compostage et de co-compostage à la ferme de renouées asiatiques au sein du SYBERT. Conservatoire botanique national de Franche-Comté-Observatoire régional des invertébrés.
Rhododendron pontiqueRhododendron ponticumNon-conseillé. La litière de rhododendron se dégradant difficilement (Kichey, comm. pers., 2021).Cette méthode de traitement n’est pas conseillée pour des parties aériennes trop lignifiées.Oui. Nécessite un stockage et un séchage préliminaire.Uniquement les racines en présence de terre.Comme pour la plupart des espèces arbustives, le tronc peut être utilisé comme bois-énergie, sous forme de plaquettes ou de bûches.
SumacRhus typhinaOui. Les déchets végétaux peuvent être compostés normalement, s’ils ne contiennent ni fleurs, ni graines, ni racines, ni drageons.Cette méthode de traitement n’est pas conseillée pour des parties aériennes trop lignifiées.Oui.Uniquement les racines en présence de terre.
Le volume considéré comme contaminé (couche sup. contenant des graines ou des racines) se situe sur un rayon de 10 m autour de la plante ou de la population et une profondeur d’environ 1 m (Cercle exotique, 2016)
D’après la publication à dire d’expert du Cercle Exotique (Suisse), les déchets comportant des fleurs ou des graines peuvent être valorisés en compostage industriel, en méthanisation mésophile ou thermophile. Les racines et drageons sont à éliminer par compostage en boxes ou par fermentation thermophile.
Comme pour la plupart des espèces arbustives, le tronc peut être utilisé comme bois-énergie, sous forme de plaquettes ou de bûches.
Des études sont en cours pour quantifier le potentiel bioénergétique du Sumac (Ahmad et al. 2020).
La gestion par broyage paillage des parties aériennes de Sumac de Virginie est envisageable en dehors des périodes de fructification (Eugène et al., 2013).
Ahmad, M. S., Liu, H., Alhumade, H., Tahir, M. H., Çakman, G., Yıldız, A., ... & Shen, B. (2020). A modified DAEM: To study the bioenergy potential of invasive Staghorn Sumac through pyrolysis, ANN, TGA, kinetic modeling, FTIR and GC–MS analysis. Energy Conversion and Management, 221, 113173
Cercle exotique. (2014). Recommandations pour la lutte contre le sumac (Rhus typhina). Version 1.0. Octobre 2014.
Cercle exotique. (2016). Utilisation de matériaux issus du décapage de sols contaminés par des plantes exotiques envahissantes dans le sens de l’annexe 2 ODE. Recommandations de l’AGIN en vue de la mise en œuvre de l’art. 15 al. 3 ODE. Version 2.0, mars 2016. 9 p.
Eugène, M., Mahy, G. et Monty, A. (2013). Recherche d’intérêt général relative à l’efficacité du compostage de plantes exotiques invasives. Rapport final octobre 2013. Service public de Wallonie DGARNE.
SalviniesSalvinia molesta

Salvinia natans
Oui. Des expérimentations de lombricompostage ont été menées en Inde (températures de 34 °C pendant 40-45 jours) ont permis la production de compost inoculable (Girija et al., 2005).Oui. La méthanisation a été expérimentée dans de nombreux pays tropicaux, seule et en mélange avec de la paille de riz et d’autres substances. Le rendement pour la production de biogaz pour l’espèce seule est jugé insuffisante (O’Sullivan et al., 2010).Oui. Nécessite un stockage et un séchage préliminaire.Non.Abbasi, S. A., & Nipaney, P. C. (1984). Generation of biogas from Salvinia molesta (Mitchell) on a commercial biogas digester. Environmental Technology, 5(1’11), 75-80.
Girija, T., Sushama, P. K., & Abraham, C. T. (2005). Vermi Composting of Aquatic Weeds. Indian Journal of Weed Science, 37(1and2), 155-156.
O'Sullivan, C., Rounsefell, B., Grinham, A., Clarke, W., & Udy, J. (2010). Anaerobic digestion of harvested aquatic weeds: water hyacinth (Eichhornia crassipes), cabomba (Cabomba Caroliniana) and salvinia (Salvinia molesta). Ecological Engineering, 36(10), 1459-1468.
Séneçon du CapSenecio inaequidensOui. Les déchets végétaux sans fleurs ni racines peuvent être compostés normalement.Oui. La méthanisation inhibe la germination, selon une expérimentation réalisée sur des akènes mis 4 semaines en bouteilles à 37 °C.
Production estimée de CH4 : 31,7 m3 de méthane par tonne de matière brute (Spigest, 2018).
Oui.Oui, pour les terres contenant des graines.
Le volume considéré comme contaminé (couche sup. contenant des graine) se situe sur un rayon de 10 m autour de la plante ou de la population et une profondeur d’environ 30 m (Cercle exotique, 2016)
D’après la publication à dire d’expert du Cercle Exotique (Suisse), les déchets comportant des fleurs ou des graines peuvent être valorisés en compostage industriel, en méthanisation mésophile ou thermophile.Cercle exotique. (2014). Recommandations pour la lutte contre le Séneçon du Cap (Senecio inaequidens). Version 1.0. Octobre 2014.
Cercle exotique. (2016). Utilisation de matériaux issus du décapage de sols contaminés par des plantes exotiques envahissantes dans le sens de l’annexe 2 ODE. Recommandations de l’AGIN en vue de la mise en œuvre de l’art. 15 al. 3 ODE. Version 2.0, mars 2016. 9 p.
Spigest. (2018). Sécurisation de l’approvisionnement des herbes de bord de route pour la méthanisation : impact du Séneçon du Cap.
SolidagesSolidago canadensis

Solidago gigantea
Les déchets végétaux sans fleurs, graines ni racines peuvent être compostées normalement.Oui, perte de viabilité des diaspores après 40 jours dans un digesteur mésophile à 37 °C (Van Meerbeek et al., 2015).Oui.Oui, pour les terres contenant des graines.
Le volume considéré comme contaminé (couche sup. contenant des graine) se situe sur un rayon de 10 m autour de la plante ou de la population et une profondeur d’environ 1 m (Cercle exotique, 2016)
D’après la publication à dire d’expert du Cercle Exotique (Suisse), les déchets comportant des fleurs ou des graines peuvent être valorisés en compostage industriel, en méthanisation mésophile ou thermophile.
Du compostage de proximité (après broyage) a été réalisé en région Centre-Val-de-Loire. La dégradation naturelle de Solidago canandensis a été observée au bout de 2-3 semaines (Fernandez, 2017).
S’il semble que les parties aériennes de solidage pourraient être gérées par broyage-paillage, en dehors des périodes de fructification, sans risque de reprise ni de dissémination par propagules, cette méthode n’est pas envisageable pour les organes souterrains (Eugène et al., 2013).
Cercle exotique. (2014). Recommandations pour la lutte contre le Solidage du Canada et le Solidage géant (Solidago canadensis et Solidago gigantea). Version 1.0. Octobre 2014.
Cercle exotique. (2016). Utilisation de matériaux issus du décapage de sols contaminés par des plantes exotiques envahissantes dans le sens de l’annexe 2 ODE. Recommandations de l’AGIN en vue de la mise en œuvre de l’art. 15 al. 3 ODE. Version 2.0, mars 2016. 9 p.
Eugène, M., Mahy, G. et Monty, A. (2013). Recherche d’intérêt général relative à l’efficacité du compostage de plantes exotiques invasives. Rapport final octobre 2013. Service public de Wallonie DGARNE.
Fernandez S. (2017). Gestion expérimentale du Solidage du Canada sur les prairies des Chènevières (Indre). Groupe de travail invasions biologiques en milieux aquatiques. Onema et UICN Comité français.
Van Meerbeek, K., Appels, L., Dewil, R., Calmeyn, A., Lemmens, P., Muys, B., & Hermy, M. (2015). Biomass of invasive plant species as a potential feedstock for bioenergy production. Biofuels, Bioproducts and Biorefining, 9(3), 273-282.
SpartinesSpartina alterniflora

Spartina anglica

Spartina pectinata
Expérimenté en Chine en mélange avec de la paille et des fèces de chèvre. La perte de salinité du compost est observée au bout de 8 mois avec l’obtention d’un compost viable (Chen et al., 2011).Oui. Expérimenté en Chine, où le rendement estimé à 358 L par kg de matière (Chen et al., 2010).Oui. Nécessite un stockage et un séchage préliminaires.Oui, en présence importante de sédiments.En rade de Brest, la terre contenant de la spartine après opérations d’étrepage a été évacuée sur un terrain agricole à proximité directe du chantier, en veillant à la placer sur des zones non inondables pour éviter tout risque de dissémination ultérieure (Larzillière, 2016). Chen, G., Zheng, Z., Yang, S., Fang, C., Zou, X., & Zhang, J. (2010). Improving conversion of Spartina alterniflora into biogas by co-digestion with cow feces. Fuel processing technology, 91(11), 1416-1421.
Chen, J. H., Wang, H. L., Wang, L., Li, Y. L., Zhang, W. Q., Fu, X. H., & Le, Y. Q. (2011). Composting and Returning of Spartina alterniflora Straw/Goat Feces and Its Amelioration Effect on the Coastal Saline Soil: Laboratory Study [J]. Journal of Agro-Environment Science, 3.
Larzillière, A. (2016). Gestion de la Spartine alterniflore en rade de Brest (Finistère). Groupe de travail invasions biologiques en milieux aquatiques. Onema et UICN Comité français. Janvier 2016.
Tulipier du GabonSpathodea campanulataPeu documenté. Le compostage semble possible pour les branchages fins ne contenant pas de fleurs ni de graines.
La gestion de proximité est conseillée pour cette espèce pour éviter toute dispersion. Les jeunes plants qui ne contiennent pas d’inflorescences ou d’infrutescence peuvent être suspendus la tête en bas sur le site des interventions (Courty et Lasalle, 2020).
Cette méthode de traitement n’est pas conseillée pour des parties aériennes trop lignifiées.Oui. Les infrutescences doivent être transportées dans des sacs hermétiques jusqu’au site d’incinération (Courty et Lasalle, 2020).Oui, pour les terres contenant des graines.Les fleurs de Tulipier du Gabon sont parfois utilisées pour en extraire de la teinture (Lokesh et al., 2013).
Sur l’île de La Réunion, les branches sont broyées et les résidus peuvent être utilisés pour faire du paillage (Quiriet, comm. pers., 2021).
Lokesh, P., & Swamy, M. K. (2013). Extraction of natural dyes from Spathodea campanulata and its application on silk fabrics and cotton. Der Chemica Sinica, 4(1), 111-115.
Courty C. et Lasalle M. (2020). Guide des espèces végétales exotiques envahissantes de Martinique. Deal Martinique. 84 pp.
Petite citronnelleTriphasia trifoliaLa gestion de proximité est conseillée pour cette espèce pour éviter toute dispersion. Les jeunes plants qui ne contiennent pas d’inflorescences ou d’infrutescence peuvent être suspendus la tête en bas sur le site des interventions (Courty et Lasalle, 2020).Non documentéOui. Les infrutescences doivent être transportées dans des sacs hermétiques jusqu’au site d’incinération (Courty et Lasalle, 2020).Oui, pour les terres contenant des graines.Courty C. et Lasalle M. (2020). Guide des espèces végétales exotiques envahissantes de Martinique. Deal Martinique. 84 pp.
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